27-11-2024 02:23 PM Jerusalem Timing

USA: une politique monétaire très accommodante reste appropriée dans l’immédiat

USA: une politique monétaire très accommodante reste appropriée dans l’immédiat

La politique budgétaire restrictive "risque d’affecter davantage que prévu la croissance économique au cours des prochains trimestres".

USA: une politique monétaire très accommodante reste appropriée dans l’immédiat (Fed)Le président de la Banque centrale américaine Ben Bernanke a affirmé mercredi qu'"avec un chômage encore élevé et diminuant lentement (...) une politique monétaire très accommodante reste appropriée dans un avenir proche".

Lors de son intervention bi-annuelle devant une commission du Congrès, M. Bernanke a également indiqué que la Fed avait "l'intention de poursuivre les rachats d'actifs jusqu'à une amélioration substantielle du marché de l'emploi".

Le patron de la Réserve fédérale (Fed) s'est encore inquiété de la politique budgétaire restrictive qui, selon lui, "risque d'affecter davantage que prévu la croissance économique au cours des prochains trimestres". Jusqu'ici le Bureau du budget du Congrès a estimé que les coupes budgétaires imposées par le Congrès pourraient coûter 1 à 1,5 point de croissance au PIB américain.

M. Bernanke a toutefois réitéré la feuille de route qu'il avait dressée à l'issue de la dernière réunion du Comité de politique monétaire, prévoyant "une modération des achats d'actifs plus tard cette année", si les données économiques le permettent.

Ensuite, si le chômage continue de descendre autour de 7% et que l'inflation remonte autour de 2%, "nous prévoyons de continuer à réduire par étape le rythme des rachats d'actifs (...) pour les clore en milieu d'année" 2014, a précisé M. Bernanke.

Il a toutefois répété que cette feuille de route dépendait de l'évolution de l'économie. "Il n'y pas de parcours pré-déterminé", a-t-il déclaré, n'excluant ni une poursuite dans le temps des injections de liquidités, ni "une augmentation (du rythme des rachats) pour un certain temps".

Depuis le début de l'année, la Fed utilise ce nouvel outil monétaire pour influer sur les taux à la baisse en achetant chaque mois pour 85 milliards de dollars de bons du Trésor et titres hypothécaires.

Quant au taux directeur, que la Fed maintient proche de zéro depuis 2008, "leur niveau demeurera approprié tant que le chômage restera au-dessus de 6,5%". M. Bernanke a toutefois ajouté que ce seuil de 6,5% pourrait ne pas être "une raison suffisante pour relever le taux" si l'explication d'un déclin du chômage reflétait des contraintes d'ordre cycliques plutôt qu'une réelle amélioration du marché de l'emploi.

M. Bernanke a décrit une économie "qui croît à un rythme modéré", dynamisée par un marché immobilier "qu'il faut surveiller de près" et accompagnée par un marché du travail "qui s'améliore graduellement (...) avec des créations d'emplois de 200.000 par mois en moyenne". L'inflation, qui se situe à moins de 1% sur un an, est en-dessous de l'objectif de 2% de la Fed mais "cette mollesse reflète des facteurs temporaires".