Netanyahu a appelé à un durcissement des sanctions contre l’Iran.
Le dernier message du Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu à l'adresse de Washington et de Téhéran ne peut tromper personne.
Il s'agit selon de nombreux analystes de la dernière
menace de Netanyahu contre le nucléaire iranien, l'option militaire étant
définitivement disparue de sa table !
Al Akhbar, le quotidien libanais se réfère en effet au
journal israélien Maariv pour affirmer que "les frappes contre les sites
nucléaires iraniens sont sorties de l'agenda d'Israël et les commandants de
l'armée israélienne disent n'avoir pas de courage d'attaquer l'Iran sans l'appui
des Etats Unis".
Selon ces mêmes sources les instances sécuritaires
israéliennes n'ont aucune proposition pour mener des frappes militaires contre
l'Iran et les propos de Netanyahu restent des menaces creuses. L'un des
responsables militaires israéliens est même allé jusqu’à dire à Netanyahu :
"si tu veux tirer, tire mais ne dis rien".
Le conseil des ministres sionistes a été aussi le théâtre
de discussions envenimeuses entre Netanyahu et certains de ses ministres et le point de départ des débats a été l'appel de Netanyahu à un durcissement des
sanctions.
Plusieurs ministres se sont dit opposés à ce point de vue
et à défier ses positions. " Maariv souligne en suite une réalité que les
israéliens connaissent et qu'ils ont tout intérêt à reconnaitre : les
occidentaux ont accepté l'enrichissement iranien à 3% et ils se comportent avec
trop de mansuétude à l'égard de l'Iran". Hami Shalif , expert israélien
des questions internationales revient sur l'entretien de Netanyahu avec CNN
quand il a annoncé n'avoir peur d'attaquer l'Iran avant les Etats Unis. "En
effet Netanyahu cherchait à envoyer un message à Téhéran et à lui dire ne pas
se tromper puisqu'Israël ne lui permettra pas d’avoir la bombe".
Cet expert a toutefois critiqué Netanyahu et sa démonstration
fameuse à l'Onu où il a visualisé la ligne rouge qu'il a fixée pour le
nucléaire iranien. " Les divergences entre les Etats Unis et Israël
remontent justement à cette date et il ne fallait pas agir de cette manière".