Selon Snowden, Google, Facebook et d’autres entreprises de technologie ont participé au programme secret américain permettant de fouiller discrètement dans leurs serveurs.
Le Parlement d'Equateur a voté jeudi une motion pour rejeter l'"espionnage illégal" des Etats-Unis, en référence au plan secret de surveillance mondiale des communications, dévoilé par l'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden.
Cette déclaration solennelle, approuvée par 92 parlementaires sur 136, qualifie ce programme d'"attentat contre la souveraineté des Etats et le droit à l'intimité et la vie privée de tous les habitants de la planète".
Les parlementaires entendent dénoncer une "utilisation illégale" des moyens d'espionnage, déplorant la "complicité de multinationales et d'autres pays", en référence au programme de l'Agence de sécurité nationale (NSA) des Etats-Unis révélé par M. Snowden, dont Washington réclame l'extradition.
Selon le jeune informaticien, actuellement bloqué en Russie, Google, Facebook et d'autres entreprises de technologie ont participé au programme secret américain permettant de fouiller discrètement dans leurs serveurs.
Le Parlement a également reproché aux Etats-Unis de faire "pression" sur les autorités équatoriennes en les menaçant de "représailles commerciales" au cas où "une demande d'asile (d'Edward Snowden) serait examinée et éventuellement accordée" par Quito.
La motion des parlementaires a été transmise à l'ambassade des Etats-Unis en Equateur.
Dirigeant socialiste aux relations tendues avec la Maison blanche, le président équatorien Rafael Correa a été l'un des premiers chefs d'Etat à se déclarer prêt à étudier une demande d'asile de l'ex-consultant américain de la NSA. Depuis, trois autres pays latino-américain, le Venezuela, le Nicaragua et la Bolivie, ont proposé d'accueillir le fugitif américain.
Fin juin, M. Correa avait annoncé la résiliation d'un accord douanier avec les Etats-Unis, dénonçant un chantage de la part de Washington.