Un prélude à de vastes violations des droits de l’Homme, selon l’Association des droits de l’Homme. Des dizaines de manifestants blessés jeudi soir.
Les tapages médiatiques et propagandistes menés par les responsables bahreïnis, à la suite de l’explosion suspecte, mercredi soir, d’une voiture piégée, près du siège du cabinet royal, constitue un prélude à une vaste violation des droits de l’Homme, dans ce pays, a estimé l’Association des droits de l’Homme de Bahreïn.
Les attaques des personnalités et des instances dominantes, à la suite de l’annonce de l’incident sécuritaire, à Al-Rafa, et la version douteuse du gouvernement, donnent à penser qu’une violation des droits de l’Homme, à grande échelle, est en train d’être tramée, a annoncé, dans un communiqué, cette association, a-t-on appris de Farsnews.
Des manifestants blessés par les forces du régime
Sur le terrain, des centaines de personnes ont participé à des manifestations tard jeudi soir dans des villages autour de Manama sous le slogan "Nous te renverserons Hamad", en référence au roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa.
Les forces de l’ordre ont comme d’habitude réprimé les manifestants. Des militants ont affirmé que des dizaines d’entre eu ont été blessés par des balles de grenailles. Aucun bilan précis n'a cependant été communiqué.
Le ministère de l'Intérieur a prétendu pour sa part sur Twitter que les "forces de sécurité ont fait face à un groupe terroriste à Diraz", et d’ajouter : "qu'un policier avait été blessé" avec un "pistolet artisanal" lors des heurts !
Le ministère de l'Intérieur avait fait état jeudi de l'explosion dans la nuit d'une voiture piégée non loin du siège du cabinet royal --qui n'avait pas fait de victime--, en dénonçant un acte "terroriste".
Il avait annoncé peu après avoir interdit une marche et un rassemblement des groupes de l'opposition.
Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), au moins 80 civils ont été tuées depuis le début de la contestation par les forces de ce petit royaume du Golfe.