Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est entretenu vendredi par téléphone avec son homologue égyptien Nabil Fahmy.
La situation en Egypte a été vendredi au centre d'un entretien téléphonique entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue égyptien Nabil Fahmy, ancien ambassadeur d'Egypte aux Etats-Unis, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.
"Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est entretenu vendredi par téléphone avec son homologue égyptien Nabil Fahmy. La discussion a porté sur la situation en Egypte et dans l'ensemble du Proche-Orient, ainsi que sur les perspectives d'évolution des relations amicales russo-égyptiennes", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le nouveau gouvernement de transition égyptien a prêté serment mardi dernier auprès du président par intérim Adly Mansour. Le président Mohammed Morsi a été destitué par l'armée le 3 juillet dernier après d'importantes manifestations en faveur de son départ. Il est détenu dans un site de l'armée égyptienne.
Sur le terrain, trois femmes ont été tuée vendredi lors d'affrontements entre partisans de l'ancien président Mohamed Morsi et opposants dans la ville de Mansura dans le delta du Nil, selon une source médicale.
"Trois personnes ont été tuées et sept blessées par des tirs de chevrotine et à l'arme blanche durant des affrontements entre partisans et opposants à l'ex-président Morsi", a déclaré Adel Saïd, un responsable de l'hôpital de Mansura, qui a donné les noms des personnes tuées, trois femmes.
Un autre responsable de l'hôpital de Mansura, Abdel Wahab Suleiman, a confirmé le bilan, disant que trois femmes avaient été tuées par balles et dix personnes blessées, l'une d'elles se trouvant dans un état critique.
Un manifestant pro-Morsi blessé dans les affrontements, joint par téléphone, a raconté que des milliers de loyalistes étaient en train de sillonner les rues étroites de la ville quand des "voyous" les ont attaqué avec des armes, des couteaux et des pierres.
La situation est particulièrement tendue en Egypte plus de deux semaines après que l'armée a destitué le premier président élu d'Egypte à la suite de manifestations de masse demandant son départ.
Des dizaines de milliers de partisans de Mohamed Morsi se sont rassemblés vendredi en Egypte pour réclamer le retour du président islamiste déchu, après une mise en garde de l'armée affirmant qu'elle était prête à intervenir en cas de violences.
Des cortèges partis de dix-huit mosquées du Caire à l'appel des Frères musulmans ont convergé dans l'après-midi vers deux sites que les islamistes occupent depuis près de trois semaines : la mosquée Rabaa al-Adawiya dans un faubourg de la capitale, et les abords de l'Université du Caire, plus proche du centre-ville.
Le président par intérim Adly Mansour, désigné par l'armée, a prévenu jeudi qu'il mènerait "la bataille pour la sécurité jusqu'au bout" face à la volonté des islamistes de continuer à mobiliser dans la rue.
Les violences depuis le renversement de M. Morsi ont fait plus de cent morts.
"Nous sommes à un moment décisif de l'histoire de l'Egypte", a ajouté M. Mansour, accusant "certains" de vouloir "entraîner dans l'inconnu" le pays le plus peuplé du monde arabe (84 millions d'habitants).