Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement démissionnaire a été chargé de demander à l’Union européenne (UE) de ne pas inclure le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes.
L'Union européenne n'est pas parvenue, hier, à assurer l'unanimité nécessaire pour inscrire "la branche militaire" du Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes, en raison des positions hostiles de certains pays avec à leur tête l'Italie, l'Irlande, l'Islande et Malte.
De même, l'Autriche est restée attachée à son refus, mais sa position est devenue plus flexible, après un engagement des partisans de l'inscription sur la liste noire sur la poursuite du dialogue avec "la branche politique" du Hezbollah et du soutien financier au gouvernement libanais.
Des sources diplomatiques ont indiqué qu'Israël est entré en force dans le débat pour exercer des pressions sur les Etats européens afin d'inscrire le Hezbollah. En effet, Israël a envoyé à la Bulgarie ce qu'il appelle "des preuves de l'implication du parti dans l'explosion de Burgas", qui a visé des touristes israéliens en juillet 2012.
Les représentants des Etats membres de l'Union européenne se sont entendus de transférer le dossier aux ministres des Affaires étrangères qui devront l'examiner lors de leur réunion lundi prochain.
Adnane Mansour chargé de demander à l’UE de ne pas inscrire le Hezbollah sur la liste terroriste
Le bureau de presse de la présidence de la République a annoncé jeudi dans un communiqué que le ministre des Affaires étrangères du gouvernement démissionnaire, Adnane Mansour, a été chargé de demander à l'Union européenne (UE) de ne pas inclure le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes.
"A la suite des discussions avec le Premier ministre démissionnaire Najib Mikati, il a été décidé de charger le ministre des Affaires étrangères d'informer le représentant du Liban auprès de l'UE et le secrétariat général des pays membres de cette organisation de la demande du gouvernement libanais de ne pas inclure le Hezbollah, une composante principale de la société libanaise, sur la liste des organisations terroristes", indique le communiqué. Surtout si cette décision est prise sans être basée sur des preuves concrètes et objectives".
Cette question devait être discutée hier au cours d’une réunion des ambassadeurs des pays membres de l’UE, et pourrait être abordée par les ministres des Affaires étrangères eux-mêmes pendant leur réunion mensuelle du lundi 22 juillet à Bruxelles.
L’inscription du Hezbollah sur la liste des mouvements terroristes requiert l’unanimité des 28 pays membres de l’Union européenne. Des sources diplomatiques citées par l'AFP le 15 juillet dernier avait indiqué que cette affaire "divise toujours les 28".
Plusieurs pays, l’Autriche, la République tchèque, l’Irlande, Malte et la Slovaquie, continueraient d’exprimer des réticences, arguant notamment du fait qu’une telle décision pourrait "déstabiliser le Liban et entraîner des représailles contre la Finul".
Actuellement, seuls les Pays-Bas et la Grande-Bretagne ont mis le Hezbollah sur leur liste nationale des organisations terroristes. Les autorités néerlandaises ont mis au ban l’ensemble des composantes du parti et Londres uniquement sa branche militaire. Les États-Unis et Israël demandent depuis longtemps aux Européens de prendre cette mesure. Au niveau de l’UE, le Royaume-Uni a présenté une requête en ce sens à ses partenaires en mai, alléguant l’implication croissante du Hezbollah dans le conflit syrien.
source: mediaramalb