Au lendemain des attentats du 11-Septembre, Abou Gaith avait notamment parlé au nom d’Al-Qaïda aux côtés de Ben Laden et d’Ayman al-Zawahiri.
Les avocats du gendre de Ben Laden, poursuivi à New York pour terrorisme, ont demandé vendredi l'abandon des charges contre lui, affirmant que leur client avait été déclaré coupable par "simple association" avec son beau-père et que ses droits n'avaient pas été respectés.
Souleymane Abou Ghaith, 47 ans, ancien porte-parole d'Al-Qaïda, est inculpé à New York de "complot visant à tuer des ressortissants américains". Il encourt la réclusion à perpétuité.
Selon ses avocats, les termes de la mise en accusation sont tellement vagues qu'ils ne respectent pas les droits constitutionnels d'Abou Gaith de connaître le détail des charges retenues contre lui.
Dans une motion envoyée à un juge fédéral de Manhattan, ses défenseurs contestent aussi les conditions d'un interrogatoire qui aurait eu lieu alors qu'il était dans un avion le transférant de la Jordanie aux Etats-Unis, et qui selon eux s'apparente à de la torture. Ils demandent que le rapport de 21 pages issu de ses déclarations durant le vol soit déclaré irrecevable.
Au lendemain des attentats du 11-Septembre, qui ont fait près de 2.900 morts aux Etats-Unis, Abou Gaith avait notamment parlé au nom d'Al-Qaïda aux côtés de Ben Laden et d'Ayman al-Zawahiri, avertissant que "la tempête ne s'arrêterait pas, en particulier la tempête des avions".
Le début de son procès est prévu le 7 janvier 2014. Gaith a plaidé non coupable le 8 mars.
Il avait été arrêté fin janvier à Ankara, après avoir traversé la frontière avec l'Iran où il était installé avec sa famille depuis 2002. La Turquie l'a ensuite expulsé pour la Jordanie et c'est là qu'il a été arrêté par la CIA, selon ses avocats.
Marié à Fatima, une des filles de Ben Laden, il a été selon l'acte d'accusation au service d'Al-Qaïda de mai 2001 à 2002.