Al-Nosra achète des ASL. Nouveaux armements à l’ASL.28 miliciens tués à Deir Ezzor. 100 camions à Alep.
Nouvel échec du front al-Nosra et de l’Etat islamique en Iran et eu Levant (EIIL) : les combattants kurdes syriens ont délogé samedi leurs jihadistes d'un barrage clé dans le nord du pays, saisissant des armes et des munitions, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Des affrontements ont fait rage dans la nuit de vendredi à samedi mettant aux prises les combattants kurdes au Front Al-Nosra, à l'EIIL et à d'autres groupes (...) près des villages de Tal Alou, Karhouk et Ali Agha", a indiqué l'ONG qui siège à Londres.
Les heurts ont "pris fin à 08H00 (05H00 GMT), lorsque les comités populaires kurdes se sont emparés d'un barrage (clé) là-bas", poursuit l'OSDH.
Mercredi, les combattants kurdes syriens avaient infligé une cuisante défaite à Al-Nosra et à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), deux groupes affiliés à Al-Qaïda, en les chassant de Ras al-Aïn, une localité frontalière de la Turquie.
Les combattants kurdes ont alors saisi des munitions, des armes légères et un véhicule équipé d'une mitraillette.
Autonomie temporaire ?
Des responsables kurdes ont indiqué vendredi que les Kurdes prévoyaient de créer un gouvernement autonome temporaire pour administrer les régions où ils sont majoritaires en Syrie.
En 2012, l'armée de Bachar al-Assad s'était retirée de neuf localités kurdes dans cette région.
Al-Nosra achète des ASL
Entretemps, ces deux milices ont adopté une nouvelle méthode pour recruter les miliciens. Selon le site d’information libanais AlKhabar-News, ils ont recours à acheter les miliciens de l’Armée syrienne libre, en leur offrant de belles sommes d’argent. Ce qui devrait attiser encore plus les divergences qui les divisent. Les miliciens les plus convoités sont ceux qui ont combattu les forces gouvernementales et ont accumule des capacités militaires importantes.
ASL : Nouveaux armements
Pour sa part, l’ASL a dit avoir reçu de nouvelles cargaisons d’armements qui leur font défaut dans les combats, d’après les allégations de ses dirigeants. « Leur impact sera perçue dans les 72 heures prochaines », a indiqué son directeur du bureau médiatique Mohammad Fateh, indiquant que quoique l’ASL ne détient pas d’antiaériens, mais elle parviendra à trancher la situation, notamment à Homs, puis à damas et à Deraa.
Deir Ezzor : 4 Citernes détruits, 28 tués
L’armée syrienne a lancé un assaut contre un convoi de citernes dans la province ouest de Deir Ezzor, en a détruit quatre.
Selon l’agence Russia Today, les véhicules transportaient du pétrole vers la Turquie. 28 miliciens escortant le convoi ont été tués, assure l’agence.
Enlèvement et torture
L’EIIL est accusé d’avoir enlevé vendredi un militant de l’insurrection Firas el-Haj Saleh, à proximité de l’hôpital de Rakka. Selon Asia News, la victime est le frère de l’opposant Yacine el-Haj Saleh, qui a rapporté que Firas est son deuxième frère enlevé entre les mains de cette milice d’Al-Qaida. Des sources ont assuré que des centaines de militants sont désormais séquestrés chez l’EIIL
A Alep, des images vidéo postées sur la Toile et reprises par le site Syrian Documents ont filmé une scène de torture d'un aleppin par une brigade surnommé "Saddam Hussein". Il est accusé d'avoir manifesté contre "l'Instance juridique", officine mise sur pied par les miliciens dans les quarteirs qu'ils contrôlent, et jouant le rôle de tribunal et de force de l'ordre en même temps
Alep : 100 camions
La situation économique s’est améliorée à Alep. Une centaine de camions transportant des denrées alimentaires et du carburant sont entrées dans ses quartiers ouest de la ville depuis l’ouverture des passages mardi dernier et jusqu’à vendredi après-midi. Ce qui a permis de mettre fin à la pénurie qui avait été provoqué par les miliciens, depuis qu’ils ont pris la décision au début du mois de ramadan d’interdire l’entrée en quantités suffisantes de produits de première nécessité aux habitants de ces quartiers, où résident plus de 60% de la population aleppine.
Pourquoi Alep
Dans ce contexte, le député syrien Anas Chami a accusé Ankara d’être derrière l’embargo imposé contre la ville d’Alep. « Le siège a eu lieu lorsque les miliciens ont voulu diviser la ville en deux, Est et Ouest... Ils voulaient que les partisans du régime descendent dans les rues », a-t-il indiqué. Tout en critiquant les erreurs commis par les autorités, Chami a expliqué les raisons pour lesquelles cette métropole est d’après lui punie par les miliciens : « elle constitue le nerf économique principal du pays, et pendant longtemps dans l’histoire, c’est elle qui nourrissait toute la Syrie. Elle est punie aussi parce qu’elle est restée aux cotés de la légitimité et du pouvoir ».