Il s’agit de la plus sanglante offensive dans la capitale depuis le début du mois béni du Ramadan. Des dizaines de morts et de blessés.
Dix voitures piégées ont fait au moins 60 morts et quelque 190 blessés samedi soir dans une série d'attentats coordonnés visant des rues commerçantes, à majorité fréquentés par les musulmans chiites, de Bagdad, la plus sanglante offensive dans la capitale depuis le début du moi béni du Ramadan, a-t-on appris de sources policières et médicales.
Deux engins piégés ont également explosé, un dans la capitale, et un à Madaïn, à une vingtaine de kilomètres au sud de Bagdad où cinq personnes ont été tuées.
Au total, quatre voitures piégées ont explosé dans des quartiers sud de la capitale, deux dans le centre, deux dans le nord, et deux dans l'est.
A Karrada, par exemple, dans le centre de la capitale, les deux explosions ont eu lieu, à quelques minutes d'écart, vers 20H30 (17H30 GMT), lorsque la foule se pressait dans la rue, à l'issue du jeûne du mois du Ramadan, pour faire des courses ou profiter d'un semblant de fraîcheur après une journée caniculaire.
Les autres explosions ont suivi pendant près d'une heure.
Par ailleurs, un policier a été tué et un autre blessé dans un attentat à la bombe contre une patrouille à Mossoul, dans le nord du pays, tandis que trois civils étaient blessés par un engin piégé à l'ouest de cette ville, selon les autorités.
Une femme a également été tuée samedi et 22 personnes blessées, dont sept policiers, lorsqu'une voiture piégée a explosé au sud-est de Mossoul.
Nouveaux attentats dimanche après une nuit meurtrière
De nouveaux attentats ont fait de nouvelles victimes dimanche matin en Irak, quelques heures après une nuit meurtrière ayant coûté la vie à plus de 60 personnes.
A Tadji, à 25 kilomètres au nord de Bagdad, deux engins piégés ont explosé
près d'une base militaire tuant trois personnes, dont une femme, et faisant 10
blessés.
Une bombe posée dans le hall d'entrée d'une maison de la banlieue sud-est
de Bagdad a pour sa part fait deux morts et quatre blessés.
Vendredi, un attentat suicide perpétré à l'heure de la prière dans une mosquée sunnite proche de Baakouba, dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, avait fait au moins 20 morts et 40 blessés.
Toutes ces attaques portent à plus de 500 le bilan des morts depuis début juillet en Irak, et à plus de 2.000 celui de ceux tués depuis le début de l'année, selon un bilan établi par l'AFP.
Aucun attentat n'est revendiqué, mais les cibles multiples -- marchés, mosquées, terrains de football, cafés, magasins – portent l’empreinte d’Al-Qaïda.