« Plusieurs informations justifient mes craintes sur la sécurité, et me pousse à demander de toutes les parties d’assumer leurs responsabilités pour protéger le pays sur les plans sécuritaire et politique ».
Le chef du parlement libanais Nabih Berri a appelé l’ancien
Premier ministre libanais et le chef du parti du Futur Saad Hariri à retourner au
Liban pour entamer le dialogue national et faire face aux défis.
Exprimant son étonnement face aux positions contradictoires faites par les dirigeants du Futur, dont à leur tête Fouad Siniora, Berri a indiqué que le retour de Saad Hariri facilitera les discussions sur la formation du gouvernement et permettra au Liban de sortir de la crise actuelle.
« Si le prétexte des dangers sécuritaires qui menacent Saad Hariri persiste toujours, il pourra rentrer à sa maison à Beit elWassat (centre-ville) puisque les forces du 14 mars se réunissent toujours dans cette maison », a dit le Président Nabih Berri dans une interview au quotidien libanais al-Akhbar.
Berri a indiqué que la formation du gouvernement ne sera
pas pour bientôt tant que les différentes parties campent sur leurs positions. « Il
est impossible de former un gouvernement dans lequel ne participent pas toutes
les composantes politiques du pays », a-t-il affirmé, saluant la position
du député Walid Joumblatt qui a rejeté un gouvernement du fait accompli qui exclurait le Hezbollah, comme le réclament les forces du 14 mars.
Tout en appelant à un dialogue inconditionnel, le chef du
Parlement libanais a fait savoir qu’un tel dialogue servira le pays même si les
participants ne parviennent pas rapidement à un accord sur les questions en
litige. Berri est allé encore plus loin en indiquant qu’il allait étudier avec
ses alliés la possibilité de nommer Saad Hariri à la tête du nouveau
gouvernement. « S’il se porte candidat à la présidence du gouvernement,
nous étudierons cette question », a-t-il dit.
Berri a par ailleurs
exprimé ses craintes face à la situation sécuritaire au Liban : « Plusieurs
informations justifient mes craintes, et me pousse à demander de toutes les
parties d’assumer leurs responsabilités pour protéger le pays sur les plans
sécuritaire et politique ». Il a enfin salué les positions ouvertes au
dialogue affichées par le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah
dans son dernier discours, déplorant les réactions non sérieuses des forces du
14 mars sur ce discours.