27-11-2024 11:52 AM Jerusalem Timing

Les 5 scénarios du Pentagone pour une intervention en Syrie

Les 5 scénarios du Pentagone pour une intervention en Syrie

D’aucune coûte un milliard de dollars par mois

  
Le chef d'état-major de l'armée américaine a énuméré dans une lettre adressée au Congrès les différentes options pour une intervention militaire en Syrie, soulignant que la décision éventuelle d'engager des troupes restait un choix politique.
  
Dans ce courrier rendu public lundi soir, le général Martin Dempsey présente au président de la Commission des forces armées du Sénat Carl Levin cinq scénarios différents --allant de la fourniture de renseignement et de la formation au maniement des armes jusqu'au déploiement de soldats pour "prendre d'assaut et sécuriser" les sites où se trouvent les armes chimiques du régime de Bachar al-Assad.
  
La décision d'envoyer éventuellement des soldats américains en Syrie "est une décision politique, que notre nation a confiée à ses dirigeants civils", écrit-il toutefois.
  
Dans son courrier, le général Dempsey met en garde contre les conséquences d'un engagement dans le conflit: "Une fois que nous avons agi, nous devons être prêts pour la suite. Un engagement plus important est difficile à éviter".
  
Parmi les scénarios qu'il envisage, le général Dempsey évoque un plan de frappes à distance limitées visant l'armée syrienne, ses systèmes de DCA et ses postes de commandement.

"La liste de cibles potentielles comprend les forces de la DCA, l'Armée de l'air, les troupes de l'Armée de terre, des rampes de lancement de missiles, la Flotte ainsi que des postes de commandement. Des frappes aériennes pourraient être effectuées pour anéantir des centaines de cibles selon un ordre que nous avons établi", annonce un message du général adressé au président de la commission des forces armées du Sénat américain Carl Levin.

Selon le général, une telle opération nécessiterait des centaines d'avions, des sous-marins, des navires de combat, les dépenses pouvant se chiffrer à plusieurs milliards de dollars.

"L'opération pourrait provoquer un affaiblissement du régime et une croissance du nombre de déserteurs. Il y a un risque que le régime puisse absorber les frappes en disséminant ses forces armées. Il y a aussi un risque de ripostes", a souligné le général.


Une autre option consiste en la mise en oeuvre d'une zone d'exclusion aérienne pour empêcher le régime de bombarder des zones rebelles.
  
Un engagement plus conséquent encore pourrait prendre la forme de la mise en place de zones tampons pour protéger des zones comme les frontières avec la Turquie ou la Jordanie. Un tel choix impliquerait l'emploi de la force pour défendre ces zones et coûterait plus d'un milliard de dollars par mois, souligne Martin Dempsey.
  
Enfin, le général évoque la possibilité de déployer "des milliers de membres des forces spéciales et d'autres forces terrestres (...) pour prendre d'assaut et sécuriser les sites capitaux" où se trouvent les armes chimiques du pays.