La décision européennes affectera tous les Libanais et les relations de voisinage arabo-européenne, en particulier, avec le Liban.
Le président du Parlement libanais Nabih Berri, a fermement condamné la décision des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne d’inscrire l'aile militaire du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes.
Berri a souligné que cette décision de par son timing, son contenu et sa forme exprime le mépris pour la justice car aucune autorité judiciaire n’a accompagné cette décision qui en fin de compte sert les intérêts de l’entité sioniste.
Et de souligner : « la décision européenne est flagrante dans sa partialité envers l’entité sioniste puisque l’Union européenne a toujours tenté de justifier les crimes israéliens contre le Liban encourageant la poursuite des violations des frontières souveraines sans compter l'occupation israélienne de certaines parties du territoire libanais et contre le peuple palestinien. Récemment, les nouvelles mesures de colonisation des territoires palestiniens occupés ainsi que l'expulsion des Arabes du Néguev et la confiscation de leurs terres sont une preuve ».
Ayant pris note de la position de certains pays qui ont exprimé des réserves sur la décision européenne, Berri a appelé l'Union européenne à revoir sa décision parce qu'elle touchera sans aucun doute tous les Libanais et leurs intérêts en Europe et affectera les relations de voisinage arabo-européenne, en particulier, avec le Liban. Même le partenariat européen avec notre pays sera affecté et la situation du Liban risquera d’être troublée ».
Dans un autre contexte, Berri a reçu l'ambassadeur de l'Union européenne au Liban Angelina Eichhorst et lui a présenté la situation actuelle, la décision de l'Union européenne d’enregistrer l'aile militaire du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes.
Il a informé Eichhorst que «la décision elle-même constitue une conspiration envers le Hezbollah et envers aussi le Liban, c’est une décision qui intervient à un moment délicat où les tensions sont exacerbées et qui rend désormais impossible le règlement des conflits ». Sachant que «le vainqueur de cette décision n'est pas l'UE mais l’entité sioniste ».
S’adressant à Eichhorst , Berri a déclaré : «Nous pensions que le Liban jouit d’un statut spécial, qu’il a une valeur aux yeux de l'Europe, en sa qualité de berceau des civilisations et faisant l’objet de relations culturelles et d’une coopération économique et sociale, mais nous avons découvert que vous mettiez Israël au-dessus de toute autre considération ».