25-11-2024 03:47 AM Jerusalem Timing

Bahreïn : La tornade !

Bahreïn : La tornade !

Bahreïn : Ce qui se passe vraiment, occulté par les médias collabos

La situation en Libye et en Côte d’Ivoire a malheureusement occulté la gravité de la situation à Bahreïn : plus de 30 tués depuis le début de la contestation populaire courant avril, et 4 détenus morts de façon suspecte dans les prisons du Royaume. En fait, tout indique qu’ils ont été assassinés ou ont succombé à la torture.



Les partis politiques d’opposition sont obligés de se dissoudre ou bien sont interdits. Le principal d’entre eux, le parti Al-Wefaq est dissous alors qu’il représente 18 sièges sur 40 au Parlement.



Cette répression est menée par les forces policières et militaires locales, composées souvent d’éléments étrangers à Bahreïn, naturalisés pour servir de mercenaires. Mais, c’est surtout l’intervention de l’armée saoudienne et des forces de police émiraties qui permet au régime en place de se maintenir en place.

Il s’agit donc d’une répression ouverte conduite par un régime soutenu par l’étranger contre l’immense majorité de son peuple et de l’instauration d’une dictature qui assassine ses opposants.

Le ministre iranien des Affaires étrangères M. Ali Akbar Salehi a demandé au Secrétaire Général des Nations Unies l’intervention du Conseil de Sécurité. On attend la réponse mais on peut déjà l’imaginer : une fin de non-recevoir.

Pourtant, pour les mêmes raisons (du moins, les raisons officielles), la Libye subit une agression depuis un mois environ, avec des frappes dites « humanitaires » qui n’épargnent pas la population civile, et cela avec mandat des Nations Unies ! Le même traitement est de plus en plus suggéré pour la Syrie, certains prônant une intervention toujours « humanitaire ».


Mais dans nos médias, pas un mot sur la répression qui frappe la population bahreïnie et l’instauration d’une dictature militaro-policière avec le concours d’armées étrangères (Arabie Saoudite et Emirats Arabes Unis).


Nous avons expliqué l’importance exceptionnelle de la révolution qui se déroule à Bahreïn (voir notre article : Révolution à Bahreïn : Le déluge de l’Occident ! ).

C’est la première et la seule révolution dans un pays arabe qui a fait l’objet d’une intervention militaire étrangère aussi rapide que musclée et dont on voit les conséquences (répression et dictature).

Les médias français, unanimes à soutenir les agressions israéliennes, américaines et occidentales font silence sur la répression à Bahreïn. Et quand il leur arrive d’en parler, c’est pour présenter la situation comme un conflit sunnites / chiites. Diviser les musulmans est une méthode, depuis longtemps, utilisée par l’USraël.


D’ailleurs, certains rêvent d’une guerre opposant ces deux versants de l’Islam par Arabie saoudite et République Islamique d’Iran interposées. D’où les accusations infondées portées contre l’Iran, l’accusant d’être à l’origine des manifestations à Bahreïn. Le but est évident, il s’agit d’étouffer les mouvements révolutionnaires dans les pays arabo-musulmans, en les dévoyant vers une guerre extérieure contre l’Iran. C’est le plan de Tel-Aviv et de Washington, avec le soutien de la monarchie saoudienne.

Bahreïn est donc l’épicentre des révolutions arabes en cours. C’est à Bahreïn que se concentrent toutes les contradictions de la région : l’opposition entre sa population et un régime aux ordres de l’USraël, la stabilité de toute la zone du Golfe, source d’approvisionnement en pétrole et surtout en pétrodollars pour tout le système bancaire occidental, sa position géostratégique face à l’Iran avec la base de la flotte nord-américaine…

Tout cela explique la rapidité et la brutalité de l’intervention saoudienne. Les situations réellement révolutionnaires, comme à Bahreïn, ont toujours pour conséquence de permettre une clarification nécessaire que, souvent, les périodes calmes tendent de masquer.


Aujourd’hui comme hier, il n’y a que deux camps: d'un côté celui de l’USraël et ses alliés, telles les monarchies pétrolières du Golfe, et de l'autre les peuples qui ont rejoint le Front de la Résistance. Toute autre prétendue troisième voie ne serait que la voie de la trahison dont le donneur d’ordre se situe à Tel Aviv. Et si les vraies révolutions arabes ne faisaient que commencer ?


Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste