Le projet est lancé alors qu’aucun accord n’est intervenu sur l’avenir de la Cisjordanie, de Jérusalem occupée et la création d’un Etat palestinien.

L'administration militaire israélienne a donné son feu vert à la poursuite d'un projet de construction d'un réseau de 473 km de lignes de chemin de fer en Cisjordanie occupée, a indiqué jeudi un responsable du ministère de la Défense.

"L'administration (israélienne) des affaires civiles de Judée-Samarie (Cisjordanie) a décidé mercredi de publier ce plan afin que le public puisse présenter ses objections dans un délai de 60 jours", a précisé à l'AFP, un responsable israélien qui a requis l'anonymat.

"Ce projet a ainsi franchi une étape, mais il en reste encore beaucoup d'autres, le chemin risque d'être très long", a ajouté ce responsable en soulignant que l'Autorité palestinienne a refusé de collaborer à cette opération.

Le quotidien Haaretz précise pour sa part que l'administration militaire et le ministère israélien des Transports prévoient la construction de 30 gares, de dizaines de ponts et de tunnels ainsi que de 11 lignes ferroviaires qui doivent relier les principales villes de Cisjordanie, ainsi que des grandes colonies israéliennes telles que Maalé Adoumin près de Jérusalem occupée, Ariel dans le nord de la Cisjordanie ou Kyriat Arba dans le sud.

Dans un commentaire, Haaretz déplore que ce réseau puisse être construit dans un "territoire arabe pour des besoins juifs". Le journal israélien souligne également que le projet est lancé alors qu'aucun accord n'est intervenu sur l'avenir de la Cisjordanie, de Jérusalem-est et la création d'un « Etat palestinien ».

Le journal rappelle aussi que le ministre des Transports Israël Katz a affirmé récemment que la création d'un Etat palestinien en Cisjordanie et à Jérusalem-est est "inacceptable en raison surtout de nos droits sur cette terre".