L’Union européenne et Reporter sans frontières ont condamné les ingérences politiques dans le travail de la presse turque.
L’organisation Reporter sans frontières et l’Union européenne ont critiqué les autorités turques de museler les libertés de l’expression, suite à la destitution du journaliste Yafuz Bidar du journal turc Sabah.
La commission européenne a insisté dans un communiqué sur l’importance de certaines questions liées à la liberté de l’expression, soulignant que « l’indépendance de la politique éditoriale, la transparence et le refus de toute ingérence politique sont les piliers essentiels qui assurent la liberté des médias ».
Ladite commission s’est dit « inquiète quant aux mesures prises envers certains journalistes turcs, telles que les destitutions et les sanctions pénales ».
Bidar, journaliste turc de renommée, avait reçu une invitation de la commission européenne pour prononcer un mot dans un congrès tenu fin juin dernier à Bruxelles. Il avait alors critiqué le gouvernement turc et les grands hommes d’affaires qui s’ingèrent politiquement dans les affaires du journalisme.
Le gouvernement turc a sanctionné Bidar, l’obligeant à présenter sa démission.
De son côté, Reporter sans frontières a indiqué que la Turquie est devenue actuellement la plus grande prison pour les journalistes, occupant la position 154 positions parmi les pays du monde en termes de la liberté de la presse, soit un recul de six positions.
Le rapport de ladite organisation critique la paranoïa des autorités turques qui assimile toute accusation contre elles à un complot tramé par un groupe d’organisations illégales.