Des militants des droits de l’Homme ont fait état de l’arrestation d’au moins 20 protestataires.
Des dizaines de manifestants ont été blessés et une vingtaine d'autres arrêtés lors de heurts nocturnes avec les forces anti-émeutes dans des villages chiites à Bahreïn, ont indiqué vendredi des témoins et des militants.
Les heurts ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi lorsque les forces anti-émeute ont fait usage de gaz lacrymogène, de bombes assourdissantes et tiré à la chevrotine pour disperser des protestataires, sortis défiler par centaines dans des villages chiites à l'appel du collectif du 14 février, selon les témoins.
Arborant le drapeau bahreïni et scandant des slogans hostiles au régime tels que "A bas Hamad" Ben Issa Al-Khalifa, le roi de Bahreïn, des manifestants ont répliqué aux forces gouvernementales par des jets de pierres et des cocktails Molotov, ont ajouté les témoins.
Selon eux, des dizaines de protestataires ont été blessés, "dont deux, grièvement touchés à la chevrotine, ont été hospitalisés".
Des militants des droits de l'Homme ont fait état de l'arrestation d'au moins 20 protestataires.
Le ministère de l'Intérieur a indiqué sur Twitter que "la police s'est attaquée à un groupe de terroristes à Diraz", un village chiite à l'ouest de Manama, prétendant avoir "saisi deux armes de fabrication locale".
Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la communauté chiite, majoritaire, qui réclame une monarchie constitutionnelle dans ce petit pays du Golfe, dirigé par la dynastie des Al-Khalifa.
Une conférence de dialogue national a été lancée en février, mais ses travaux n'avancent pas et ont même été suspendus jusqu'à la fin août pour les vacances d'été.
Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), au moins
80 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation.