Deux bombes ont explosé vendredi en fin de journée dans un bazar achalandé de Parachinar au moment où de nombreuses personnes achetaient des denrées alimentaires peu avant l’iftar.
Le bilan du double attentat suicide qui a visé vendredi un marché fréquenté des zones tribales du nord-ouest du Pakistan, à la lisière de l'Afghanistan, s'est alourdi à 51 morts, ont annoncé samedi les autorités.
L'attentat de Parachinar, chef-lieu du district tribal de Kurram, est le plus meurtrier depuis le début le 11 juillet du ramadan dans ce pays de 180 millions d'habitants en proie à une montée en puissance du fondamentalisme.
"Le bilan des attentats suicide est monté à 51 morts" et 150 blessés, a indiqué à l'AFP un haut responsable du Kurrma, Mehsud Riaz Mehsud.
Un précédent bilan faisait état de 41 morts et 150 blessés dans cette attaque qui n'a pas été revendiquée mais pourrait porter le sceau des talibans pakistanais du TTP, un groupe islamiste armé en lutte contre le pouvoir d'Islamabad et hostile à la minorité musulmane chiite.
Deux bombes ont explosé vendredi en fin de journée dans un bazar achalandé de Parachinar au moment où de nombreuses personnes achetaient des denrées alimentaires peu avant l'iftar, la rupture quotidienne du jeûne pendant le mois du ramadan.
Il s'agit de deux kamikazes à pied qui se sont fait exploser en plein coeur du marché, tapissé de lambeaux de chair et de sang après la détonation, selon Mehsud Riaz Mehsud.
En début de semaine, un groupe d'insurgés avait lancé une offensive complexe contre les bureaux des puissants services de renseignement pakistanais (ISI) dans la ville méridionale de Sukkur, en règle générale très paisible.
Neuf personnes avaient été tuées, incluant les cinq assaillants, dans cet assaut qui a surpris le pays entier.
Et les autorités avaient découvert jeudi les corps de 20 insurgés tués par un bombardement de l'armée pakistanaise dans le district tribal de Khyber, où les talibans et leurs alliés affrontent depuis des mois les forces pro-gouvernementales.
Les zones tribales semi-autonomes du nord-ouest du Pakistan sont un repaire connu des talibans, afghans et pakistanais, et d'autres groupes liés à Al-Qaïda, régulièrement bombardé par les drones américains.
La ville de Parachinar, située à un jet de pierre de la frontière afghane, a été le théâtre de nombreux attentats sanglants au cours des dernières années, car peuplée notamment d'une importante communauté chiite.
Les chiites constituent 20% de la population du Pakistan, mais ils sont la cible croissante d'attentats par des groupes extrémistes qui les accusent de corrompre l'islam et d'être les agents de l'Iran.