L’opposition évoque une campagne d’épuration et de vengeance menée par les autorités.

Le chef du puissant mouvement de l'opposition Al-Wefaq, cheikh Ali Salmane a mis en garde contre l’explosion de la colère des jeunes bahreinis si la campagne d’épuration et de vengeance menée par les autorités se poursuit.

Cheikh Salmane a rappelé que « l’opposition a toujours appelé à des protestations pacifiques, mais la colère des jeunes va s’amplifier quand ils verront leurs frères détenus, leurs pères licenciés de leur travail, en plus de la détention des médecins et d’avocats pour avoir participé aux protestations ».

Il a révélé la présence d’un plan visant à licencier les chiites des fonctions publics. Pour cheikh Salmane, il n’y a plus de chance à l’entreprise d’un dialogue avant que le gouvernement n’entame de vraies réformes.

Il a ajouté que le mouvement al-Wefaq n’allait pas participer aux élections partielles prévues le mois prochain. « Le Bahrein a désormais besoin à un changement réel, et le retour à l’ancien régime n’aboutira pas ».

Le mouvement Al-Wefaq a en outre appelé à la solidarité avec les détenus. Notons que le nombre de détenus a atteint 1000 personnes, dont 51 du secteur médical et 30 femmes. 

S’agissant des mosquées détruites ou endommagés par les forces bahreinis épaulées par des soldats saoudiens, la coalition du 14 février (opposition) entend effectuer des prières et la lecture du Coran à l’intérieur ou près des ruines des lieux de culte.

Rappelons que plus de 25 mosquées ont été complètement détruites, et 253 autres endommagées. Et plus de 41 exemplaires du Saint Coran ont été profanés, sous le silence quasi-total des médias et des organisations des droits de l’Homme.