Les prochaines cibles de l’armée syrienne sont les localités de Rastan et Talbissé, les deux derniers fiefs rebelles, plus au Nord.
L'armée syrienne a repris, dimanche, Khaldiyé, principal bastion rebelle à Homs, et progresse vers les quartiers de Bab Houd, Bab Dreib et Jourat al-Chiyyah, encore sous contrôle de l'opposition armée.
Samedi, l'armée avait occupé la mosquée Khaled Ibn al-Walid, transformée en QG rebelle, et des soldats y avaient planté un drapeau syrien en signe de victoire. La télévision d’État syrienne a annoncé, lundi, que l'armée contrôle la «totalité» du secteur et montré des images d'immeubles effondrés, de décombres jonchant les rues et de corps de rebelles.
Les prochaines cibles de l'armée syrienne sont les localités de Rastan et Talbissé, les deux derniers fiefs rebelles, plus au Nord.
La chute de Homs et de ces deux grandes bourgades ouvre la voie à la reconquête totale de l'ensemble de la province et donne au régime un avantage stratégique de taille.
Homs commande en effet l'accès à cinq provinces syriennes et son contrôle permet au régime de sécuriser une vaste région s'étendant de la côte méditerranéenne, au Nord-Ouest, à Deraa au sud, en passant par Damas.
En affermissant son contrôle sur la région centrale, l'armée isole les forces rebelles postées autour de Damas, qui seront pratiquement privées de renforts. Ce qui lui facilitera énormément la tâche de la reconquête des banlieues de la capitale et la mettra définitivement à l'abri de toute menace sérieuse.
Viendra, dans le même temps, le nettoyage de la zone s'étendant de l'ouest de Damas à la frontière libanaise, qui comprend notamment les villes de Madaya, Zabadani, Qara et Yabroud, adossées à la localité libanaise de Ersal.
De la sorte, l'insurrection armée ne pourra plus recevoir aucun renfort en hommes ou en armes à partir du Liban, qui a constitué pour elle, ces deux dernières années, une des principales sources en approvisionnement.
La reprise de Khaldiyé constitue le deuxième succès de taille de l'armée syrienne en deux mois, après la chute, le 5 juin, de Qoussair, près de la frontière libanaise, avec l'aide des combattants du Hezbollah.
Ces développements anéantissent les espoirs de rééquilibrer les rapports de force militaires, un objectif clairement énoncé par les pays occidentaux et les Etats du Golfe qui soutiennent les rebelles.
Pendant ce temps, le massacre par des rebelles de quelque 150 soldats réguliers et civils à Khan al-Assal continue de susciter de vives réactions, surtout que la tuerie a été filmée et postée sur les réseaux sociaux. Cette ville avait été la cible d'une attaque aux armes chimiques attribuée aux rebelles par le régime et la Russie, qui a affirmé avoir transmis des preuves au Conseil de sécurité.
Sur ce plan, l'opposition syrienne a réclamé aux Nations unies de révéler les «détails» de l'accord passé avec Damas pour enquêter sur l'emploi éventuel d'armes chimiques, après la visite de deux envoyés spéciaux des Nations Unies en Syrie la semaine dernière. Un communiqué conjoint de l'Onu et du ministère syrien des Affaires étrangères avait indiqué vendredi que les discussions ont été «productives» et «ont mené à un accord sur la façon de poursuivre» l'enquête. Damas avait insisté pour que l'Onu n'enquête qu'à Khan al-Assal.
Médiarama