26-11-2024 02:48 PM Jerusalem Timing

Saad Hariri ne rentrera pas au Liban...

Saad Hariri ne rentrera pas au Liban...

...et son parti ne veut pas siéger aux côtés du Hezbollah au gouvernement.

Lorsque la délégation du Courant du futur, composée de l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, des députés Nouhad Machnouk et Ahmad Fatfat et de l’ex-député Ghattas Khoury, s’est rendue à Jeddah pour passer en revue, avec Saad Hariri, les idées et élaborer les positions du Moustaqbal, un haut responsable du 8-Mars a fait le commentaire suivant:

«L’important c’est qu’ils parviennent à résoudre leurs différends avant de régler les problèmes du pays. Le problème auquel ils sont confrontés c’est la position de l’Arabie saoudite. Depuis un certains temps, nous avons non pas une seule position du Courant du futur mais plusieurs positions. Il y a des membres du Courant du futur et non pas une prise de position émanant d’un Courant unifié. C’est comme en Arabie, où il y a des politiques et non pas une seule politique».

Parallèlement à la visite de la délégation, le président du Parlement, Nabih Berry, a adressé un message indirect aux personnes réunies à Jedaah, en appelant M. Hariri à rentrer à Beyrouth. «Il peut se porter candidat pour présider le gouvernement, nous sommes prêts à étudier la question», a-t-il dit.

Selon des sources du 8-Mars, cette invitation est motivée par la conviction que M. Hariri est désormais «incapable de diriger son parti au Liban par télécommande, d’autant qu’un grand nombre de ses membres font cavalier seul.»

La délégation du Moustaqbal est rentrée à Beyrouth avec, dans sa besace, plusieurs messages politiques. Le plus important est adressé au Premier ministre désigné, Tammam Salam, pour lui dire que «le Courant du futur n’a pas changé d’avis concernant la formation du gouvernement.» En d’autres termes, il souhaite «un cabinet neutre, apolitique, qui resterait en place jusqu’à l’élection présidentielle dans quelques mois».

M. Hariri a exposé des constantes qui ont été communiquées à M. Salam: le Courant du futur ne participera pas à un gouvernement comportant un tiers de blocage et la formule Armée-peuple-résistance, «d’autant que le Hezbollah a abandonné l’armée et le peuple et est parti se battre seul en Syrie aux côtés du régime de Bachar al-Assad.» M. Salam a été informé que les discussions de Jeddah sont arrivées à la conclusion que «le Courant du futur n’a plus confiance dans un partenariat gouvernemental avec le Hezbollah».

En outre, M. Hariri a tranché: il ne souhaite pas rentrer au Liban à ce stade, et ne veut pas présider le gouvernement, ni lui personnellement, ni une personnalité de son courant. A son avis, il ne reste que quelques mois jusqu’à l’élection présidentielle et le pays aura un nouveau président de la République. La désignation de M. Salam ne sera automatiquement plus de mise.
M. Hariri a par ailleurs exprimé une série de «non» pendant la réunion de Jeddah.

«Non» à la participation au dialogue avant la formation du gouvernement, «non» à la participation aux séances du Parlement à l’ombre d’un gouvernement démissionnaire

Nasser Cherara
AlAkhbar-Médiarama