En effet, les auteurs de l’attentat ont sciemment placé la voiture piégée dans un parking et on fait en sorte que le souffle de l’explosion soit dirigé vers le bas, ce qui limite ses effets destructeurs.
Selon de nouvelles données sur l’enquête de l’attentat de Bir al-Abed, le 9 juillet, ilapparait que la charge explosive était composée non pas de 20 ou 30 kg, comme annoncé auparavant, mais de 130 kg.
L’objectif de l’attentat était d’adresser un«message sonore» au Hezbollah. En effet, les auteurs de l’attentat ont sciemment placé la voiture piégée dans un parking et on fait en sorte que le souffle de l’explosion soit dirigé vers le bas, ce qui limite ses effets destructeurs.
Mais dans le même temps, lacharge était très importante pour que l’explosion fasse le plus de bruit possible.
Les enquêteurs en déduisent que l’attentat a été commis par un service professionnel et nonpar un simple groupe, quels que soient ses capacités et ses moyens.
Les milieux sécuritaires tendent à adopter l’évaluation qu’a faite le président duParlement de l’attentat de Bir al-Abed. M. Nabih Berry avait estimé que cet acte n’espas un message politique mais le coup d’envoi d’un processus qui va aller crescendo.
M.Berry avait déclaré: «Je suis inquiet pour la situation sécuritaire et je possède desinformations qui justifient mes craintes».
Parallèlement à ces informations, des sources bien informées font état d’une décisioninternationale et arabe, ou plutôt émanant de certains milieux sécuritaires arabes actifsdans leurs pays respectifs, notamment en Arabie saoudite, d’occuper le Hezbollah et de
le plonger dans la confusion. Ces mêmes sources évoquent un rôle de premier plan duchef des services de renseignements saoudiens, le prince Bandar Ben Sultan, dansl’exécution de ce plan.
Les sources ont démenti toute tentative de contact avec Riyad après l’attentat de Bir al-Abed, car il serait impossible d’obtenir des garanties, surtout que le processus de prisede décision dans ce pays n’est pas centralisé.
Dans ce contexte, Bandar, qui ne fait pas partie des prétendants au trône, occupe laplace de l’homme fort des Etats-Unis dans le royaume. Sa mission, sur le plan interne,consiste à protéger le processus du transfert de la succession de la première génération
à la deuxième. Sur le plan externe, sa tâche est de mettre à exécution l’agendasaoudien qui est étroitement lié à la CIA et aux centres de décision des institutionsaméricaines.
Selon certaines informations, le prince Bandar aurait visité Washington, il y a 15 jours,où il a rencontré de hauts responsables de la CIA et de la Maison Blanche. Il aurait aussieu une réunion qui n’a pas été rendu publique avec le président Barack Obama. Cedernier aurait donné son accord à une demande saoudienne de confier au royaumel’exclusivité de la gestion des dossiers libanais et syriens, à condition que le prince Bandar en ait la responsabilité.