Les responsables du courant du Futur n’ont cessé de démentir les accusations syriennes, sans être persuasifs.
L’appel aux manifestations au Liban par le parti islamiste Tahrir, en soutien à la rébellion en Syrie, a été l’occasion pour les autorités syriennes de réaffirmer leurs accusations à certaines parties salafistes d’être impliquées dans les violences, et de renouveler leurs soupçons à l’encontre du courant du Futur.
« Il y a des groupes salafistes qui répudient les autres, d’une même couleur confessionnelle, soutenus par l’étrangers » a affirmé le député syrien Khaled Abboud dans un entretien à la télévision NBN.
Selon lui, c’est le courant du Futur qui constitue « le pont de passage de l’argent et des armements vers l’intérieur syrien».
Les organisateurs de ce rassemblement prévu pour vendredi ont affirmé vouloir l’organiser malgré l’interdiction décrété par le ministère de de l’intérieur libanais.
Selon le quotidien syrien AlWatan, citant des sources sécuritaires, les forces de l’ordre ont arrêté à Banias, Homs et Maadhamiyé des groupes de jeunes gens qui circulaient dans les quartiers des villes incitant les habitants à participer aux mouvements de contestation, en véhiculant un discours confessionnel. Ils transportaient sur eux des téléphones mobiles chargés de cartes téléphoniques de la société émiratie Thurayya qui leur permettent de se connecter à certaines agences de presse internationales.
« Il s’est avéré que ces personnes sont liées à des services de renseignements étrangers qui leur inculquent le contenu de leurs déclarations provocatrices, et leur procurent le financement nécessaire », a indiqué une source sécuritaire syrienne au journal.
C’est l’organisation non gouvernementale américaine Avaaz qui serait derrière ce qui se passe en Syrie, comme en Libye et au Yémen, en agissant étroitement avec ce qu’elle qualifie être les « représentants des mouvements démocratiques ». Son action ne se limite pas à équiper les rebelles en téléphones mobiles et en modems d’internet capables de connecter les rebelles aux médias internationaux, mais aussi à leur offrir des conseils sur le contenu de leurs interventions médiatiques.
AlWatan révèle également que les jeunes rebelles font l’objet d’apprentissage médiatique qui leur permet de transmettre leurs images aux télévision et agences internationales.
Selon le député Abboud, le rôle américain est plus flagrant, à travers le soutien qu’il procure à certains groupes de l’opposition qui veulent agir à leur guise en Syrie. Et de signaler des divergences au sein des composantes de cette opposition, sur le butin offert par les États-Unis et la Maison Blanche, d’après lui.
« Oui il y a des divergences idéologiques entre elles. Il y a ceux qui en appellent à la liberté, et je suis avec eux. Et il y a ceux qui en appelle à la séparation entre les femmes et les hommes » ajoute-t-il aussi.