24-11-2024 08:55 PM Jerusalem Timing

Erdogan: la région est victime d’un complot international

Erdogan: la région est victime d’un complot international

«l’Occident ne veut pas que le monde musulman vive l’expérience de la démocratie, car pour les orientalistes le monde musulman n’est pas digne de la démocratie».

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a estimé que ce que se passe en Turquie, en Syrie, en Irak et en Egypte fait partie d’un large complot international.

S’exprimant  lors d'une cérémonie d’Iftar à Istanbul, Erdogan s’est interrogé«si en Syrie des dizaines de gens meurent par jour, en Irak, un millier de personnes tombent en martyr par mois, et en Egypte la situation est encore plus pénible, est-il concevable que tous ces événements puissent avoir lieu que pour des  raisons internes? Et tout autant la Turquie.. Tous ces développements font parti d’un jeu externe visant à la fragmentation et à la division et à la différenciation de la région. Nous sommes confrontés à un vaste complot international planifié».

Il a accusé les puissances étrangères de ne pas vouloir une Turquie forte.

Par ailleurs, dans une interview avec le journal «Yeni Chafq», le conseiller principal du Premier ministre,  Ibrahim Qalin a déclaré que «l'Occident ne veut pas que le monde musulman vive l'expérience de la démocratie, car pour les orientalistes le monde musulman n'est pas digne de la démocratie».

Il a ajouté que «les Arabes ont prouvé à travers  les révolutions du Printemps arabe leur maturité à pratiquer  la démocratie, alors que l'Occident est celui qui refuse que les arabes puissent réussir une telle expérience ».

Concernant  la Turquie , Qalin a souligné qu’il existe «de vieux liens entre les différents groupes syriens à la frontière avec la Turquie, et cette dernière est régie par la politique de la Turquie envers la Syrie. En effet, une partie des résidents syriens des villages sont situés du côté turc de la frontière. Ces liens sont imposés par la position turque humaniste et éthique envers la Syrie indépendamment du prix qui doit être payé"!

En ce qui concerne l'Egypte, Qalin a appelé à la libération du  président déchu Mohamed Morsi , mettant en garde que  «cela n’a pas lieu, alors les gens ne vont pas quitter les rues et rentrer chez eux ».

Dans une interview avec le journal Taraf,  le  ministre des Affaires étrangères du premier gouvernement du «Parti de la Justice et le Développement» , Yasar Yakis a regretté que « la Turquie ait coupé  les ponts avec le régime syrien », indiquant qu’on aurait pu dire au président syrien Bachar al-Assad que ce que vous faites envers votre propre peuple n'est pas bon . Il ya beaucoup de pays qui entretenaient des relations avec le régime et soutienne l'opposition en même temps. La  Turquie aurait pu être l'un d'entre eux ».

Yakis a  refusé « une intervention militaire de la Turquie en Syrie  sans une résolution du Conseil de sécurité », expliquant que «si l'armée turque entre seule en Syrie, il lui serait difficile d’en sortir, et il n'est pas garanti  de réussir dans sa mission ».