" l’armée israélienne a appelé la bataille camouflée qui à lieu actuellement sur la frontière libano-israélienne de bataille intermédiaire entre les deux guerres".
A l’occasion du septième anniversaire de la seconde guerre du Liban, le journal Maariv a révélé le point de vue de l'armée israélienne concernant une troisième guerre contre le Liban, soulignant que l’institution militaire israélienne ne se fait pas d’illusions : la guerre sera difficile.
Surtout que le Hezbollah possède des dizaines de milliers de missiles, ses hommes ont acquis de l'expérience dans la guerre en Syrie.
Par conséquent, une guerre préventive permanente s’impose de facto aujourd'hui, visant à empêcher l'arrivée d’armes de qualité au Hezbollah.
Dans son rapport, Maariv estime que « malgré le calme précaire qui sévit sur les frontières libano-palestiniennes, rien n’empêche qu’à n’importe quel moment le Hezbollah ne pointe ses missiles vers Israël et tire des roquettes fréquemment».
Le rapport explique que " le territoire libanais frontalier a connu des changements depuis la guerre de Juillet 2006. L'armée israélienne a tenté de raser les zones frontalières du Liban, en déracinant ce qu'elle a appelé des «réserves naturelles du Hezbollah. Mais celui-ci est retourné sur les lieux pour planter des arbres dans ses zones et couvrir ses activités".
Le rapport estime que « la prochaine guerre sera complètement différente de la précédente ». Les estimations de l'armée israélienne évoquent « une offensive mortelle surtout dans la partie libanaise, sachant que l'armée israélienne a augmenté les objectifs qu'elle a intention de frapper. Mais la capacité de frappe du Hezbollah a également doublé, et donc le Hezbollah est désormais au regard de la nouvelle situation régionale le plus grand ennemi d'Israël au Moyen-Orient, surtout qu’il est le bras de l’Iran, ce pays qui menace d’éradiquer Israël ».
Le rapport souligne que le «Hezbollah possède des milliers de missiles antichars, des mortiers, des canons et des dizaines de milliers de missiles à différentes portées. Mais le principal souci pour les Israéliens sont les armes stratégiques que cherche le Hezbollah à se doter. Notamment, les missiles Sol – Mer de type Yakhnot , des missiles de défense aérienne sophistiqués, des missiles sol-sol à longue portée et aussi des armes chimiques. Or, tout cet arsenal est disponible en Syrie, autrement dit à portée de main du Hezbollah».
Mais, l’entité sioniste a déjà annoncé qu'elle ne permettra pas à ce que le Hezbollah possède ce genre d’armes voire « elle n’a pas hésité à attaquer à plusieurs reprises des armes destinées au Hezbollah en Syrie ».
Toujours selon les estimations de l'armée israélienne « la guerre serait courte, mais plus intense, elle comprendra des frappes destructrices aériennes, des incursions terrestres denses ,rapides et plus agressives. Les responsables dans l'armée israélienne affirment que « dans la prochaine guerre tout est une cible potentielle, rien ne sera épargné ».
A ce titre, il y a un an, « les Israéliens ont lancé un avertissement aux résidents du sud du Liban de ce qui les attend si le Hezbollah ne cessait pas de provoquer Israël ».
Le rapport conclut que « l'armée israélienne a appelé la bataille camouflée qui à lieu actuellement sur la frontière libano-israélienne de bataille intermédiaire entre les deux guerres. En effet, Israël cherche à assoir sa souveraineté jusqu'à la Ligne bleue tout en repoussant le plus profondément possible dans le territoire libanais le Hezbollah pour le garder loin de sa frontière ».
« L'armée israélienne travaille également dans des enclaves situées sur la frontière ou elle a planté des système de surveillance et d’écoute et de renseignement sophistiqués pour surveiller ce qui se passe sur le territoire libanais » ajoute Maariv.
Cela dit, le commandant du front nord, le général Yair Golan a déclaré «tout est différent. Le Hezbollah est plus armé, plus entraîné et plus alerte. Il fait face à des défis internes, il combat en Syrie en tant que membre de l'axe du mal et continue à considérer Israël comme un démon qui doit être éliminé. La Syrie est occupée à s’entretuer de manière sanguinaire et brutale, recourant à toutes sortes d'armes qui étaient pointées sur nous. Quand à l’Iran, il construit au Liban une force d'intervention sans précédent. Il se trouve en Syrie à tous les niveaux, il arme, il influence et il conseille ».