Mgr Sandri a rappelé par ailleurs "le silence total" qui pèse sur le sort de deux évêques orthodoxes et deux prêtres enlevés près d’Alep.
Les jésuites du Moyen-Orient ont exprimé lundi leur
"profonde inquiétude" pour plusieurs d'entre eux, notamment pour le
père italien Paolo Dall'Oglio, dont les proches craignent l'enlèvement par des extrémistes,
et un autre jésuite, qui se trouvent en Syrie.
Dans un
communiqué rendu public par l'agence vaticane Fides, le provincial Victor
Assouad cite le père Dall'Oglio, disparu depuis une semaine dans le nord de la
Syrie, mais aussi le père néerlandais Frans van der Lugt et les personnes qui
vivent avec lui dans la résidence jésuite de Boustan Diwan, dans le centre de
Homs, un quartier très dangereux où les religieux vivent en assiégés.
Il demande
qu'aucun effort ne soit épargné pour protéger leur vie. Le père van der Lugt
est renommé pour ses efforts de réconciliation sur place.
Homs, troisième
ville du pays, est confrontée aux combats les plus violents qu'elle ait connus.
Quelque 400.000 personnes ayant fui d'autres secteurs de la ville ont trouvé
refuge dans le quartier de Waer.
Le père Assouad remercie par ailleurs dans son message "toutes les instances et les autorités qui se mobilisent pour la recherche" du père italien.
Le pape lui-même
et le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la congrégation vaticane pour les
Eglises orientales ont exprimé leur solidarité avec le père Dall'Oglio, et
appelé à prier pour lui.
Mgr Sandri a
rappelé par ailleurs "le silence total" qui pèse sur le sort de deux
évêques orthodoxes et deux prêtres enlevés près d'Alep au premier semestre.
Selon
l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), le père Dall'Oglio se
serait rendu à Raqqa pour rencontrer des dirigeants de l'Etat islamique d'Irak
et du Levant (EIIL) afin de tenter de négocier la libération de personnes
kidnappées par ce groupe.
Selon le site
Vatican Insider, le père Dall'Oglio voulait contribuer à réconcilier les Kurdes
et les islamistes dans cette région du nord de la Syrie, les Kurdes étant
accusés par les islamistes d'agir en faveur du régime de Bachar al-Assad, et
les Kurdes soutenant que l'EIIL détient des otages de leur groupe.
Un ami du père
Dall'Oglio résidant à Raqqa, le chercheur Jan Bartha, a affirmé dans un tweet
diffusé dimanche, qu'il "confirmait hélas que le père Paolo a été
officiellement fait prisonnier" par l'EIIL, selon Vatican Insider.