Le site de la coalition du 14 février, qui couvre les événements et les protestations à Bahrein, a été suspendu.
Le ministère des communications bahreini a déclaré samedi avoir suspendu un certain nombre de sites électroniques qui « incitent à la violence et au terrorisme », dont des sites appartenant à des partis non bahreinis « classés par la communauté internationale parmi les organisations terroristes ».
Selon l’agence de presse officielle du pays, 70 sites, à leur tête le « forum du conseil d’oulémas chiites », des sites du Hezbollah - dont celui de la chaine alManar – et des sites d’al-Qaida et du front al-nosra ont été suspendus.
De plus, le site de la coalition du 14 février, qui couvre les événements et les protestations à Bahrein, a connu le même sort.
Le ministère en question a menacé de sanctionner les utilisateurs des pages de socialisation de façon « illégale ».
Cette mesure survient dans le cadre d’une campagne organisée pour la lutte contre les libertés décrétées par le conseil national bahreini, et qui comprend l’interdiction des manifestations et des sit-in dans la capitale Manama, et de déchoir de leur nationalité « ceux qui incitent au terrorisme et qui l’exercent ».
Dans le cadre de ladite campagne, le bloggeur Mohammad Hassan et les deux caméramans Hussein Hbeil et Qassem Imrane Zeineddine ont été incarcérés. Leurs familles ne détiennent aucune information sur les raisons ni sur le lieu de leur détention.
Selon des sources de la prison du « bassin sec », le bloggeur Mohammad Hassan avait été torturé et est accusé d’appartenir au réseau médiatique du 14 février.
Rappelons que plus de 60 journalistes ont été expulsés de leurs travaux alors que des dizaines d’autres ont subi des interrogatoires, sur fond de leur couverture médiatique des manifestations populaires qui bouleversent le pays.