Cette région est devenue le fief des insurgés syriens et échappe au contrôle de l’Etat libanais

Les autorités syriennes ont enfin décidé d’ériger un nouveau type de remblais entre les deux séries de remblais déjà existant à la frontière libano-syrienne, face à Wadi Khaled.

Ces nouveaux obstacles ont été électrifiés pour tenter d’augmenter l’efficacité de la lutte contre l’infiltration d’hommes armés et le trafic d’armes du Liban vers la Syrie et vice versa. Mais des sources syriennes concernées reconnaissent que ces nouvelles mesures, aussi importantes soient-elles, ne sont pas suffisantes pour stopper le trafic et mettre un terme à l’activité logistique militaire et sécuritaire des groupes armés à partir du Wadi Khaled vers la Syrie.

Ces sources appellent d’ailleurs cette région Wadi Khalidistan, à cause du grand nombre de combattants jihadistes et de dissidents de l’armée syrienne qui y ont trouvé refuge. Cette présence est tellement importante que dans certains villages, des ateliers de fabrication de munitions ont été créés, sans compter que près de 90% des rebelles qui ont fui Qousseir, Homs et le Krak des Chevaliers, ont trouvé refuge dans cette région.

De nombreux notables et sages de Wadi Khaled sont très inquiets du fait que leur région soit devenue un fief des rebelles syriens qui ont fui Qousseir et Tall Kalakh et à cause du désordre démographique provoqué par le tsunami des réfugiés syriens.
Ces sages estiment que le dispositif mis en place par les hommes armés, les trafiquants d’armes et les contrebandiers, est devenu plus puissant que l’Etat libanais et que ses capacités à y faire face.

Al Akhbar-Médiarama