Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a assuré dans le même temps depuis l’ambassade de Russie à Washington qu’il n’y avait "pas de Guerre froide" avec les Etats-Unis..
La rhétorique anti-américaine est en hausse en Russie depuis le retour au Kremlin de Vladimir Poutine, a accusé vendredi son homologue américain Barack Obama, à qui le chef de la diplomatie russe a répondu que les deux pays n'étaient "pas en Guerre froide".
Le président Obama a toutefois assuré lors d'une conférence de presse qu'il n'avait "pas de mauvaises relations" avec le président Poutine.
Le président américain, qui a annulé un sommet avec son homologue russe prévu début septembre, a en revanche écarté l'idée d'un boycott des jeux Olympiques d'hiver de Sotchi, en Russie, en 2014, estimant qu'un tel geste serait "inapproprié".
Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a assuré dans le même temps depuis l'ambassade de Russie à Washington qu'il n'y avait "pas de Guerre froide" avec les Etats-Unis, une expression employée mardi par M. Obama.
Il a affirmé aussi que l'affaire Snowden ne pesait pas sur la relation des deux pays.
"Il est clair que l'on ne peut pas s'attendre à une Guerre froide" entre Washington et Moscou, a déclaré M. Lavrov, via un traducteur, ajoutant que le "dossier Snowden n'affecte pas les grandes lignes de la relation".
Edward Snowden est l'ancien consultant informatique américain qui a révélé l'ampleur de la surveillance des communications par les Etats-Unis et à qui Moscou a accordé l'asile temporaire.
Lors d'un face à face "2+2" vendredi à Washington entre les secrétaires d'Etat et à la Défense John Kerry et Chuck Hagel et leurs homologues russes Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou, les deux pays ont fait valoir leurs intérêts communs sur la scène internationale, tel le désarmement ou la non prolifération, plutôt que leurs contentieux et leurs relations glaciales après l'affaire Snowden et le sommet Obama/Poutine annulé.
"L'humeur générale était très positive, ce qui inspire l'optimisme", a dit M. Lavrov après la réunion "2+2".
"Nous ne devrions pas voir la moindre aggravation", a assuré le Russe, parlant d'une "relation normale" entre les deux puissances.