Un kamikaze a foncé à bord d’une voiture bourrée d’explosifs sur un barrage à Touz Khourmatou, à 175 kilomètres au nord de la capitale, tuant neuf personnes et en blessant 48.
De nouveaux attentats ont fait plus de 60 morts et des centaines de blessés samedi en Irak, visant notamment des cafés et des marchés à Bagdad alors que la population fêtait la fin du ramadan, le plus meurtrier depuis cinq ans.
Les violences quotidiennes se sont intensifiées alors que plusieurs centaines de prisonniers, dont des hauts responsables d'Al-Qaïda, se sont évadés en juillet à la suite d'un coup de main du réseau.
Au total, 16 voitures piégées et des attaques ont tué 61 personnes et blessé près de 300 autres à travers le pays samedi.
A Bagdad, des attentats coordonnés à la voiture piégée ont fait 37 morts dans huit quartiers différents, selon des sources policières et médicales.
A l'hôpital Al-Kindi, les médecins couraient poussant des brancards. Sur l'un d'eux, un homme aux yeux clos, la tête enroulée dans une couverture. Plus loin, les soignants traitaient un homme, visiblement un soldat, dont le visage, la poitrine et les bras étaient recouverts de sang.
Le 6 août, des attentats à la voiture piégée avaient fait 31 morts dans la capitale.
Ailleurs, un kamikaze a foncé à bord d'une voiture bourrée d'explosifs sur un barrage à Touz Khourmatou, à 175 kilomètres au nord de la capitale, tuant neuf personnes et en blessant 48.
Deux voitures piégées ont en outre explosé dans la ville de Nassiriya, à 300 kilomètres au sud de la capitale, tuant quatre personnes, et une troisième a fait cinq morts dans la ville sainte de Kerbala.
Ce mois de ramadan a été particulièrement meurtrier en Irak, avec plus de 800 personnes tuées dans des attentats selon un bilan établi par l'AFP. Selon les Nations unies, plus de 1.000 personnes sont mortes en juillet, le bilan mensuel le plus élevé dans le pays depuis cinq ans.
Paralysie politique
Pour certains experts les violences risquent encore de s'aggraver du fait
de la paralysie politique alors que le pays se remet difficilement de plusieurs années d'une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts.
es responsables gouvernementaux attribuent cette augmentation des attaques au conflit qui fait rage en Syrie voisine, et accusent régulièrement des pays étrangers d'encourager ces violences.
Les forces de sécurité, qui ont lancé une vaste opération depuis l'évasion de plus de 500 prisonniers dont de hauts responsables d'Al-Qaïda, en juillet, affirment qu'elle a conduit à la mort ou la capture de nombreux extrémistes