Le gouvernement israélien doit approuver dimanche la libération d’un premier groupe de 26 prisonniers palestiniens.
Le gouvernement israélien a annoncé un appel d'offres pour la construction d'un millier de logements dans les colonies, au grand dam des Palestiniens qui ont estimé que cette mesure montrait un manque de sérieux d'Israël dans les négociations dites de paix censées reprendre mercredi.
"L'appel d'offres va être publié" dans la journée pour 793 unités de logement à Jérusalem-Est et 394 en Cisjordanie, a annoncé dimanche dans un communiqué le ministère israélien du Logement.
Cette annonce intervient alors que le département d'Etat américain a annoncé jeudi que les négociateurs palestiniens et israéliens allaient reprendre le 14 août à Jérusalem al-Qods les pourparlers de paix entamés fin juillet à Washington.
"Aucun pays au monde n'accepte de diktats d'autres pays sur les endroits où il peut construire ou pas", a déclaré le ministre du Logement Uri Ariel.
"Nous allons continuer de mettre des appartements sur le marché et de construire partout dans le pays", a affirmé ce membre du gouvernement, issu du parti nationaliste religieux Foyer juif.
Dans la foulée de cette annonce, le négociateur palestinien, Mohammad Chtayyeh a vivement critiqué l'initiative israélienne à travers laquelle il a dit voir la preuve qu'Israël "n'est pas sérieux sur les négociations".
Dans la partie Est de Jérusalem, les appels d'offres porteront sur des logements à Har Homa et Gilo, au sud de la ville, et à Pisgat Zeev au nord. En Cisjordanie, ils concerneront essentiellement les colonies d'Ariel, de Maaleh Adoumim (à l'est de Jérusalem), Efrata (près de Bethléem) et Beitar, ont détaillé les autorités israéliennes.
Selon Chtayyeh, Israël "a l'intention, par ses activités denses de construction dans les colonies, de détruire les bases d'une solution appelée de ses voeux par la communauté internationale qui vise à établir un Etat palestinien dans les frontières de 1967".
Le négociateur palestinien a demandé aux Etats-Unis de prendre position "clairement et fermement" pour mettre un frein à ces "attaques israéliennes en Cisjordanie, et particulièrement à Jérusalem".
Il a enfin décrit l'appel d'offres comme "un nouveau fait accompli" qu'Israël mettait en place pour "déterminer les négociations dans le sens qui lui convient".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est refusé à proclamer publiquement un gel de la colonisation comme le réclamaient les Palestiniens avant la relance des négociations.
A Ramallah, le président palestinien Mahmoud Abbas a rencontré dimanche le médiateur américain Martin Indyk, selon l'agence palestinienne Wafa.
Indyk a réaffirmé à Abbas le soutien de son homologue américain dans ces négociations qui doivent aboutir à un accord de paix d'ici neuf mois, selon l'objectif fixé par le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Un groupe de 26 prisonniers doit être libéré
Le gouvernement israélien doit approuver dimanche la libération d'un premier groupe de 26 prisonniers palestiniens.
Tzipi Livni, la ministre de la Justice et chef des négociateurs israélien, doit rencontrer le ministre de la Défense Moshe Yaalon, et le ministre des Sciences et technologies Yaakov Peri dimanche pour valider cette décision.
Au total, les autorités israéliennes se sont engagées à libérer par étapes 104 détenus palestiniens, qui avaient été arrêtés avant les accords d'Oslo, en fonction de l'avancée des pourparlers de paix.