26-11-2024 12:33 PM Jerusalem Timing

Opération israélienne avortée: Impliqué en Syrie, le Hezbollah se perfectionne

Opération israélienne avortée: Impliqué en Syrie, le Hezbollah se perfectionne

La force israélienne qui s’est infiltrée au sud-Liban était une infanterie de 100 militaires israéliens !

L’opération qu’on appelle désormais « Labbouneh » au Liban, pour illustrer l’infiltration israélienne, dans son sud, perpétrée la semaine passée  et qui s’est soldée par 4 militaires israéliens blessés (selon la version israélienne officielle) fait toujours parler d’elle.

Selon le journal libanais Al-Akhbar, c’est toute une infanterie comprenant une centaine de militaires israéliens, devancée par une force d’attaque formée d’une vingtaine de soldats qui y était investie.

Cette infanterie est connue pour être affiliée à l’unité "Seriat Metkal" relevant directement de l’autorité du Premier ministre et de l’Etat-major israéliens. Surnommée « unité 269 », ou l’unité de reconnaissance de l’Etat-major général, c’est elle qui est chargée de missions spéciales.
elle avait entre autre liquidé le dirigeant du mouvement Fatah en Tunisie, Khalil AlWazir ( Abou Jihad). Et ces dernier temps, elle a pour mission d’exécuter des missions spéciales en Syrie, en l’occurrence de suivre la piste de l’arsenal chimique syrien et du transfert d’armements de qualité.

Cette infanterie compte entre autre « une force d’attente », une autre d’appui direct, une troisième de couverture de feu directe, et une quatrième de reconnaissance.
Prise de court par le double engin explosif, la rapidité avec laquelle la force d’attente est intervenue pour lui porter secours et assurer son retrait derrière la Ligne bleue a été surprenante.

De point de vue topographique, la région de Labbouneh est exemplaire pour une infiltration israélienne et rend très difficile une attaque de la résistance libanaise. Ce qui pourrait expliquer les raisons pour lesquelles les combattants libanais ne sont pas intervenus. De par sa nature ouverte et plane, et sa position surplombant la ville de Tyr et le camp palestinien Albass d’une part ainsi que le champ d’action de la Finul de l’autre, son importance stratégique opérationnelle est très appréciée par les Israéliens. Raison pour laquelle, lors du tracé de la Ligne bleue, comme frontière provisoire entre le Liban et la Palestine occupée, Israël s’est efforcé, en vain, de la ramener derrière la frontière palestinienne.
Aux yeux de l’armée israélienne, elle est par excellence « une région de surveillance défensive ».

Devant l’ampleur des forces israéliennes investies dans cette opération, des questions s’imposent pressement sur sa nature. Croire à des activités de reconnaissance, d’espionnage et de collecte d’informations, lesquelles battent leur plein de part et d’autre,  ne saurait être persuasif. Des soupçons tournent autour l’éventualité d’une frappe contre une cible spéciale, non identifiée.

Or, dans le strict minimum, il pourrait s’agir d’une opération test pour la résistance libanaise afin de scruter sa mobilisation et sa disposition, à un moment où elle est fortement impliquée en Syrie.

A cet égard la réponse de celle-ci a été percutante. En tendant à l’unité israélienne une embuscade d’un double engin explosif, elle a dit aux Israéliens comme aux Libanais : «  rien n’a changé », malgré les mutations survenues dans la région.

D’où le constat désolant pour Israël d’un officier de l’artillerie du commandement israélien de la région nord : «  l’implication du Hezbollah en Syrie n’a nullement affecté sa mobilisation », a affirmé Yaron Formuza depuis quelques jours pour le journal israélien Yediot Aharonot.

Et de poursuivre : « bien au contraire,.., grâce à leur participation aux combats en Syrie, les éléments du Hezbollah perfectionnent leur utilisation des différents moyens de combat et poursuivent leurs dispositions pour une guerre contre nous».