Il s’agit de renforcer l’axe de la résistance et de préserver l’éveil islamique
Pas question de laisser sévir les différends qui se sont attisés au sein de l’axe de la résistance, en raison de la crise syrienne.
Les dernières évolutions en Egypte ont poussé aussi bien l’Iran que le Hezbollah de réajuster leurs liens avec les Frères Musulmans égyptiens, et le Hamas palestinien.
Des sources iraniennes assurent pour le journal libanais Assafir que le guide suprême de la révolution l’imam Khamenei s’est arrêté sur ce qui s’est passé en Egypte dernièrement, durant sa rencontre avec les membres du Conseil de Sécurité Nationale iranienne. Il a qualifié la destitution de Mohammad Morsi d’évolution « très dangereuse et affligeant qui pourraient avoir des répercussions négatives sur l’ensemble de la réalité islamique ».
« Hormis les erreurs commises par les Frères Musulmans dans leur gouvernance en Egypte, ceci ne devrait en aucun cas mettre fin à l’éveil islamique dans la région. Il faut soutenir cet éveil et reprendre le dialogue avec ses caciques », a-t-il dit.
Selon ces sources, Téhéran s’emploie à relancer ses contacts avec les FM d’Egypte pour faire face aux prochaines évolutions et remédier aux lacunes passées. Des rencontres ont lieu régulièrement entre des responsables iraniens et des dirigeants égyptiens de l’organisation internationale des FM. Les dossiers suspendus devraient être étudiés, et des solutions adéquates mises au point.
Toutefois, la direction iranienne veille à opérer un équilibre avec les autres forces égyptiennes et surtout à ne pas s’ingérer dans les affaires internes de ce pays, ni de tout autre pays et à garder les ponts avec sa nouvelle direction.
En parallèle, le Hezbollah fait de même avec le mouvement de résistance palestinien Hamas. Les rencontres entre les responsables des deux mouvements de résistance, libanais et palestinien se sont intensifiées aux plus hauts niveaux, aussi bien à Beyrouth qu’à Téhéran depuis le dernier discours du secrétaire général Sayed Hassan Nasrallah.
Le dossier de la coopération militaire jouit d’une attention particulière, par prévention d’évolutions survenues à l’improviste aussi bien dans la bande de Gaza qu’au sud du Liban.
La relation entre ces deux mouvements, et par extension entre Téhéran et les FM ont profondément été altérées ces deux dernières années, en raison des différentes prises de position sur la crise syrienne. Les palestiniens et les Egyptiens s'étant ralliés à l'insurrection syrienne, sacrifiant la priorité de l'axe de la résistance, dont Damas est un pillier essentiel.