"Les ressources du camp sont constamment volées ou vandalisées", déplore le HCR.
La Jordanie a démenti mardi la présence de réseaux de crime organisé dans l'immense camp de réfugiés syriens de Zaatari, comme l'a affirmé récemment le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies (UNHCR).
"Il n'existe pas de pratiques comme le crime organisé à Zaatari. Il y a des crimes et des vols sans importance", a déclaré à l'AFP Waddah Hmoud, chef du département des réfugiés syriens récemment mis en place par le gouvernement.
"Le crime organisé nécessite une planification et cela, on ne le constate pas à Zaatari", a-t-il insisté.
Le camp de Zaatari, vaste étendue de tentes et de préfabriqués en plein désert près de la frontière syrienne, héberge actuellement 130.000 réfugiés ayant fui les violences en Syrie, ce qui en fait l'équivalent de la 5e ville de Jordanie.
Le 6 août, un rapport du HCR affirmait: "A la fois le crime organisé et les groupes d'opposition opèrent dans le camp et s'emploient à poursuivre leurs objectifs financiers et politiques".
Le rapport qualifiait le camp de zone de "non-droit à bien des niveaux".
"Les ressources du camp sont constamment volées ou vandalisées", notait encore le HCR, déplorant avoir demandé en vain aux autorités jordaniennes de renforcer la sécurité.
La Jordanie accueille plus de 500.000 réfugiés syriens, dont au moins 70% de femmes et d'enfants, selon l'ONU.
"L'un des problèmes auquel nous faisons face dans le camp est le mariage précoce (...), avec des familles offrant leurs filles (...) tout particulièrement avant l'âge de 14 ans", a cependant noté M. Hmoud.