15-11-2024 10:30 PM Jerusalem Timing

2 civils tués par des raids de l’Otan, Sarkozy bientôt à Benghazi

2 civils tués par des raids de l’Otan, Sarkozy bientôt à Benghazi

La visite de Sarkozy à Benghazi serait très importante pour le moral de la révolution, selon le chef du CNT.

Plusieurs explosions ont retenti tôt samedi matin à Tripoli après un survol intensif de la ville par des avions de chasse de l'Otan, au lendemain de la visite du sénateur américain John McCain à
Benghazi, le bastion des rebelles libyens.
 
Vers 01H15 locale (23H15 GMT), de nouvelles explosions ont retenti dans la capitale et les batteries de DCA sont entrées en action. Des sirènes d'ambulances ont été entendues peu après.
 
Trois détonations avaient été entendues vendredi soir vers 20H15 locales (18H15 GMT) depuis le centre de la capitale, suivies quelques minutes plus tard par plusieurs autres.
 
 

Raids de l’Otan : des civils tués


L'Otan a mené vendredi soir des raids sur la région de Zenten, au sud-ouest de Tripoli, où les accrochages se multiplient avec les rebelles qui tiennent plusieurs localités de la région, a rapporté l'agence libyenne Jana, qui fait état de deux morts et trois blessés.
 
"Des sites civils dans la région de Zenten ont été les cibles ce soir de raids de l'agresseur colonialiste croisé (l'Otan) ce qui a engendré la mort de deux personnes", a rapporté Jana, faisant état également de trois blessés.


Par ailleurs, Khaled Kaïm, vice-ministre libyen des Affaires étrangères, a déclaré que les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi vont quitter Misrata et devraient confier aux tribus de la région la mission de mettre fin au conflit dans la ville par la négociation ou par la force.


Entre-temps, dans le désert, les pro-Kadhafi ont attaqué une station de pompage dans un important site pétrolier à 250 km au sud de Tobrouk, tuant huit gardes, selon un responsable de l'Arabian Gulf Oil Company (Agoco), un groupe pétrolier proche de la rébellion.


"Accord de principe" de Sarkozy au CNT pour une visite à Benghazi
  

Le président français Nicolas Sarkozy a donné au Conseil national de transition (CNT) libyen son "accord de principe" pour une visite à Benghazi, et est favorable au dégel de fonds libyens en faveur du CNT, a-t-on appris vendredi à l'Elysée


La présidence française a fait ces annonces deux jours après la visite à Paris de Moustapha Abdeljalil, président du CNT, l'instance représentant la rébellion. Les dates et les modalités de ce déplacement n'ont pas été arrêtées, a-t-on précisé vendredi à l'Elysée.


"Nous avons invité le président français à venir en visite à Benghazi, je pense que ce serait très important pour le moral de la révolution", avait alors déclaré M. Abdeljalil. "Il a accepté (...), mais aucune date n'a été définie", avait-il ajouté.


La France a été le premier pays à reconnaître le CNT comme interlocuteur libyen légitime, lorsque Nicolas Sarkozy avait reçu le 10 mars à l'Elysée trois émissaires de la rébellion libyenne.