Michel Sleiman et Tammam Salam veulent former un cabinet neutre.
Selon des sources proches du Hezbollah, le parti reste attaché à la formation d’un gouvernement reflétant la réalité politique dans le pays et estime qu’«il n’y a pas de personnalités neutres au Liban».
Les mêmes sources ont prévenu que la formation d’un gouvernement de fait accompli risque de provoquer une explosion de la situation au Liban, ajoutant que la priorité dans la période actuelle doit être au retour du dialogue et non pas à l’interruption des contacts entre les protagonistes.
«Il faut former un gouvernement qui transporterait le dialogue à l’intérieur du cabinet et du Parlement et jetterait les bases d’une relance de la table du dialogue présidée par le chef de l’Etat», ont conclu ces sources.
Sleiman et Salam veulent former un cabinet neutre
Entre-temps, un rebondissement politique est à prévoir cette semaine, en attendant la cristallisationdes positions de Walid Joumblatt et de Michel Sleiman, qui ont affirmé être enclin àappuyer la formation d’un gouvernement neutre.
Tammam Salam prendra cette semaine une décision en faveur de la formation d’un tel gouvernement qui obtiendrait la confiance d’une majorité dont seraient exclus le Hezbollah et Amal, le CPL, les Marada, lePSNS et le parti Baas, et cela dans l’éventualité où Walid Joumblatt, déciderait de concrétiser sa récente prise de position en faveur de la mise en place d’un gouvernement neutre.
Cependant, des sources proches du Hezbollah et du mouvement Amal ont mis en garde contre la formation d’un gouvernement de fait accompli.
Selon elles, la gravité d’un telle mesure réside dans la volonté de mettre à l’écart le Hezbollah de la décision gouvernementale, en camouflant la tendance à prendre des décisions officielles à l’encontre du Hezbollah et de la Résistance en conformité avec la campagne politico-sécuritaire d’envergure menée par des forces et des parties internes, arabes et internationales, visant à mettre la pression sur le parti, sous prétexte qu’il a été inscrit sur la liste des organisations terroristes et que sa participation au nouveau gouvernement fera de ce fait courir au Liban des sanctions internationales.
Ces sources ajoutent que la formation d’un gouvernement de fait accompli sera, le cas échéant, dicté par des parties internationales et arabes, dans l’optique d’isoler du processus de prise de décision une composante politique et populaire majeure sur l’échiquier libanais, et donnera lieu par conséquent à des réactions qui pourraient entraîner le Liban dans des problèmes politiques dangereux.
Malgré cela, des sources informées soulignent que M. Salam semble attaché à la mise en place d’un gouvernement et il hésite entre deux formules: Un gouvernement politique de trois tiers (3x8), ou un cabinet neutre.
As Safir + Al Akhbar+ Mediarama