26-11-2024 12:48 PM Jerusalem Timing

Nouvel attentat dans la banlieue Sud de Beyrouth

Nouvel attentat dans la banlieue Sud de Beyrouth

Un groupe baptisé « les brigades d’Aicha-mère des croyants pour les missions extérieures » a revendiqué l’attaque.

 

Plus d'un mois après l’attentat
à la voiture piégée à Bir el-Abed, la main du terrorisme a frappé une nouvelle fois
la banlieue Sud de Beyrouth. Vers 18h10 locale, une forte explosion a retenti et
une énorme colonne de fumée noire a rapidement couvert le ciel de la région s’étendant
entre les secteurs populaires de Bir el-Abed et de Roueiss.

 

L’explosion est
survenue à un moment de trafic énorme près d’un marché populaire et d’un centre
commercial très fréquenté.  

Dans un dernier bilan établi jeudi soir, on fait état de 19 martyrs et plus de 284 blessés répartis principalement sur trois hôpitaux proches du lieu de l’attentat : Sahel, Al-Rassoul et Bahmane.

 Immédiatement les
ambulances sont arrivées sur les lieux de l’attentat pour évacuer les victimes,
alors que les pompiers ont réussi après trois heures à éteindre tous les
incendies provoqués par l’explosion.

Des dizaines d’habitants ont été
séquestrés pendant des heures dans leurs maisons, alors que la plupart d’entre
eux ont fui vers les toits des immeubles pour s’éloigner du feu et de la fumée
toxique. Plusieurs immeubles et voitures ont pris feu. Des balcons se sont même
effondrés dû à cette puissante explosion.

Selon le ministre de l’intérieur
Marwan Charbel, il s’agit d’une voiture piégée, alors que d’autres informations
ont avancé l’hypothèse d’un kamikaze qui s’est fait exploser dans une voiture. 

Un groupe syrien non encore inconnu, baptisé « les
brigades d’Aicha-mère des croyants  pour les missions extérieures » a
revendiqué l’attaque.

 

Réactions politiques :

Immédiatement après l’attentat, toute la classe politique libanaise s’est empressée de condamner l’explosion, appelant la population à la vigilance pour saboter tout projet de discorde dans le pays.

Pour le chef de l’Etat
Michel Souleimane , cet attentat « lâche » et "criminel" porte les empreintes d’Israël et du terrorisme.

Le Premier ministre
Najib Mikati a décrété une journée de deuil national vendredi et a convoqué le
conseil de défense suprême.

Le chef du Parlement
Nabih Berri a estimé que l’attentat ne sert que les projets sionistes.

L'ex-chef du gouvernement Saad Hariri a
également condamné cette explosion qui vise à "semer la dissension au
Liban".

Parmi les dirigeants libanais ayant condamné ce nouvel attentat figurent notamment: le chef du PSP Walid Joumblatt, le député Talal Erslan, le chef des Forces Libanaises Samir Geagea, le Président Amine Gemayel, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, Bahiya Hariri, cheikh Maher Hammoud, ainsi que des responsables de partis nationaux libanais. 

Le ministre syrien de
l'Information Omrane al-Zohbi a également dénoncé "fermement" l'attentat,
estimant qu'il s'agissait d'un "service rendu à l'ennemi israélien".  

A l'étranger, le
ministre britannique pour le Moyen-Orient Alistair Burt a condamné l'attentat,
affirmant que "le terrorisme et l'extrémisme n'avaient pas leur place au
Liban".

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé tous les Libanais à "rester unis, et à  se rassembler derrière les institutions de l'Etat, pour sauvegarder la sécurité et la stabilité" du pays.