Dans le cadre de la campagne qui le cible, le Hezbollah est déterminé à participer au prochain gouvernement conformément à la taille de la représentation des différentes forces au Parlement.
Le Hezbollah a le sentiment d'être la cible de campagnes et d'attaques visant à l'encercler et à l'isoler, et peut-être à l'anéantir, pour le punir d'avoir infligé des défaites à "Israël" en 2000, lorsqu'il a libéré le Liban-Sud de l'occupation israélienne, ou de l'avoir battu lors de la guerre de 2006.
Son inscription sur la liste terroriste européenne et les appels à l'exclure de tout prochain gouvernement au Liban s'inscrivent dans ce cadre. Partant de ces données, les connaisseurs du Hezbollah assurent que le parti fait face à ces campagnes qui devraient s'intensifier dans les jours, les semaines et les mois à venir.
Le Hezbollah s'attend à ce que les pays du Golfe s'emploient à renforcer la campagne locale, régionale et internationale contre lui. Ils seraient même disposés à un "marchandage secret "avec le régime syrien à ses dépens.
Mais le commandement du parti est convaincu que le pouvoir à Damas ne l'abandonnera pas, surtout depuis la bataille de Qoussair, à laquelle le Hezbollah a participé activement, et qui a donné les résultats que l'on sait.
Dans le cadre de la campagne qui le cible, le Hezbollah est déterminé à participer au prochain gouvernement conformément à la taille de la représentation des différentes forces au Parlement. Il refuse les équipes ministérielles sous les appellations "cabinet neutre" ou de "fait accompli", car il estime que ceux qui réclament son exclusion du gouvernement en cette période participent à la campagne qui le cible.
Les connaisseurs du Hezbollah indiquent que le parti a préparé des scénarios pour faire face à tout gouvernement formé par le président de la République et le Premier ministre désigné d'où ses représentants seraient exclus.
Selon les mêmes sources, le Hezbollah n'accepterait pas un cabinet au sein duquel la représentation chiite ne serait pas significative, quelle que soit la compétence des ministres qui auront été nommés. S'il s'agit de technocrates ou de ministre non partisans, lui et ses alliés leur demanderont de démissionner immédiatement. S'ils sont membres du 14-Mars, il est évident qu''ils ne démissionneront pas.
Alors le Hezbollah, le Mouvement Amal et leurs alliés considèreront que ce gouvernement ne correspond pas à l'esprit de l'entente et du pacte national, car les chiites, et d'autres ministre peut-être, ne sont pas représentatifs de leurs communautés.
Dans ce cas, il sera impossible à ce gouvernement de se présenter devant le Parlement pour obtenir la confiance. Le Hezbollah et ses alliés prendront comme prétexte des précédents lorsque la Chambre, présidée par Nabih Berry, n'a pas pu se réunir pour non respect du pacte national.
Malgré tout cela, les proches du Hezbollah ne s'attendent pas à une prochaine naissance du gouvernement, même s'ils ne l'excluent pas totalement.
AlJoumhouria + Mediarama