L’exercice "Bright Star", qui se déroule tous les deux ans entre l’Egypte et les Etats-Unis depuis 1981, rassemble plusieurs milliers d’hommes.
Barack Obama a annoncé jeudi l'annulation de manoeuvres militaires conjointes avec l'Egypte pour sanctionner la répression sanglante de manifestations par l'armée, mais n'est pas allé jusqu'à couper l'assistance militaire à cet allié stratégique des Etats-Unis.
Washington se réserve toutefois la possibilité de prendre des "mesures supplémentaires", a souligné le président américain, au lendemain de la mort de 578 personnes lors de la dispersion par la force de partisans du président déchu Mohamed Morsi.
"Les Etats-Unis condamnent avec force les mesures prises par le gouvernement intérimaire égyptien", a affirmé Obama, en dénonçant aussi la réinstauration de l'état d'urgence.
Affirmant que l'Egypte se dirigeait "sur un chemin dangereux", M. Obama a révélé que son équipe avait annoncé au gouvernement égyptien "que nous annulions nos manoeuvres militaires biennales, qui devaient avoir lieu le mois prochain".
Il s'agit de l'exercice "Bright Star", qui se déroule tous les deux ans entre l'Egypte et les Etats-Unis depuis 1981 et rassemble plusieurs milliers d'hommes. Ces manoeuvres avaient toutefois été déjà annulées en 2011 en raison du Printemps arabe qui avait emporté le régime autoritaire du président Hosni Moubarak, issu de l'armée.
M. Obama, depuis son lieu de vacances de Martha's Vineyard dans le Massachusetts (nord-est), n'est pas allé jusqu'à annoncer la suspension de l'aide militaire des Etats-Unis à l'Egypte, qui représente 1,3 milliard de dollars par an.
Après lui, le secrétaire à la guerre Chuck Hagel, qui s'est entretenu au téléphone avec l'homme fort du régime égyptien, le général Abdel Fattah al-Sissi, a indiqué que son ministère "maintiendra(it) sa relation militaire avec l'Egypte", tout en prévenant que "la violence et les mesures inadéquates en direction d'une réconciliation mettent en danger des éléments importants" de cette coopération.