Le dernier bilan officiel fait état de 638 morts et de près de 4.000 blessés dans les heurts.
Les militaires égyptiens renforcent le contrôle des sites stratégiques situés au Caire dans l'attente d'actions de protestation des islamistes prévues vendredi, rapportent les chaînes de télévision locales.
Auparavant, le mouvement Frères musulmans écarté du pouvoir par l'armée a appelé ses partisans à mener une "marche des millions" dans la capitale égyptienne après la prière de vendredi.
Selon les médias, des unités de l'armée sont déployées autour de la place Tahrir, berceau de la révolution de 2011 et site traditionnel des grands rassemblements antigouvernementaux en Egypte.
Les gaz lacrymogènes ont été tirés et des coups de feu entendus vendredi après-midi sur la principale place du Caire où manifestent les partisans du président destitué Mohamed Morsi.
Deux témoins ont dit avoir du des manifestants lancer des cocktails Molotov en direction d'un poste de police voisin.
Le ministère de l'Intérieur a prévenu que les forces de sécurité tireraient à balles réelles contre ceux qui s'en prendraient à elles ou à des bâtiments officiels.
En début d'après-midi, plusieurs milliers de manifestants ont marché vers le centre de la capitale en réclamant la "chute du régime militaire".
Depuis mercredi 14 août, les forces de l'ordre égyptiennes mènent une vaste opération visant à déloger les partisans du président déchu Mohamed Morsi installés sur les places Rabia al-Adawiyya et Nahda du Caire. La dispersion des manifestants a entraîné des heurts meurtriers qui se sont ensuite propagés à d'autres régions du pays.
Les pro-Morsi affirment que les forces de l'ordre ont fait usage d'armes à feu. De leur côté, la police et l'armée en accusent les protestataires. L'état d'urgence a été décrété pour un mois dans l'ensemble du pays et le couvre-feu instauré dans onze des 27 provinces égyptiennes. Le dernier bilan officiel fait état de 638 morts et de près de 4.000 blessés dans les heurts.