Le bilan encore provisoire:21 tués et 336 blessés
Dernière évolution sur l’attentat terroriste meurtrier perpétré jeudi soir dans la banlieue sud, la théorie du kamikaze piégée a bord de la voiture piégée s’impose de plus en plus.
Elle devait être tranchée par la publication des résultats du test d’ADN en cours sur les lambeaux de chair retrouvés sur le lieu de l’explosion.
Selon le quotidien libanais Annahar, les habitants du quartier sont persuadés de cette version parce qu’ils ont dit avoir vu la moitié d’un cadavre pendu entre deux bouts de bois avant qu’une partie ne tombe sur le sol.
De plus, il semble que le véhicule piégé ait été une BMW 735 de couleur noire dans lequel était déposé l’engin estimé à 60 kg d’explosifs. Des témoignages assurent qu’il a explosé avant d’être garé. Ce qui consolide la version du kamikaze.
Pour sa part, et à l’issue d’une rencontre du conseil supérieur de la défense, qui rassemble les principaux services de sécurité, l'armée et le président de la République, le ministre libanais de la défense Fayez Ghosson a révélé l’arrestation d’un syrien, Houssam Eddine Abou Halek soupçonné d’être impliqué dans l’attentat perpétré depuis 40 jours dans le quartier de Bir elAbed et qui avait fait 15 blessés.
S’agissant du groupuscule qui a revendiqué l’acte terroriste, « la brigade d’Aicha, mère des croyants-département étranger », il s’agirait selon le prédicateur Omar Bakri d’un groupuscule suspect dont le nom n’est pas coutumier au Liban.
Le Hezbollah est responsable
Du côté de la milice de l’Armée syrienne libre, deux positions ont émané : la première qui dit condamner cet attentat tout en le liant à la participation du Hezbollah aux combats en Syrie. Elle a été exprimée par Louai Moqdad, coordinateur politique et responsable de la communication au sein de l'ASL.
"Nous, l'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), condamnons cet acte criminel qui a visé des civils", a-t-il indiqué à l'AFP.
Les trois hommes cagoulés "qui sont apparus dans la vidéo n'ont pas dit qu'ils étaient membres de l'ASL ni qu'ils prenaient part à la révolution syrienne", a indiqué M. Moqdad tout en affirmant que c'est le Hezbollah qui assumait la responsabilité morale de l'attentat, en raison de son implication en Syrie.
"Le responsable de ce crime est celui qui a participé au meurtre du peuple syrien aux côtés du régime criminel", a-t-il dit.
Quant à la deuxième position de l’ASL, elle a été exprimee par le porte-parole du commandement conjoint de l’ASL, Fahed AlMasri , qui a incombe la responsabilité de l’attentat « au régime syrien à l’Iran et au Hezbollah « qui d’après lui « exécute un agenda iranien sur son sol ».
Bilan
Le dernier bilan, pas encore définitif de l’attentat, selon le ministère libanais de la santé d’au moins 21 morts, et 336 blessés.
Sept personnes, dont un homme et ses trois enfants, étaient encore portés disparus, selon l'Agence nationale d'information (ANI).
L'armée libanaise a appelé les proches de disparus à se rendre au siège de la police à Beyrouth pour faire des tests d'ADN afin d'identifier des corps.
Beaucoup de gens ont été bloqués dans leurs appartements en raison de l'énorme incendie qui s'est déclaré après la puissante explosion, qui a dévasté de nombreux immeubles.
Vendredi a été décrété journée de deuil national et aucune information concernant les funérailles des victimes n'étaient disponibles dans l'immédiat.