Il a été le premier dirigeant étranger à féliciter le président par intérim Adly Mansour nommé le 3 juillet par l’armée, qui avait auparavant destitué l’islamiste Mohamed Morsi
Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a proclamé vendredi son ferme appui au pouvoir égyptien "face au terrorisme" et dénoncé "les ingérences" dans ce pays meurtri par les violences entre partisans du président islamiste déchu et forces de sécurité.
"Le gouvernement et le peuple d'Arabie saoudite se tiennent aux côtés de leurs frères en Egypte, contre le terrorisme et face à tous ceux qui tentent de porter atteinte aux affaires intérieures" de ce pays, a dit le roi dans une déclaration reproduite par l'agence officielle SPA.
Le souverain saoudien, dont le pays est le chef de file des monarchies pétrolières du Golfe, a appelé "les Egyptiens, les Arabes et les musulmans à s'opposer à tous ceux qui tentent de déstabiliser l'Egypte", sans autre précision.
Il a assuré qu'il était "du droit légitime" de l'Egypte de "s'opposer à tous ceux qui lui portent atteinte".
Le roi Abdallah avait été le premier dirigeant étranger à féliciter le président par intérim Adly Mansour nommé le 3 juillet par l'armée, qui avait auparavant destitué l'islamiste Mohamed Morsi.
Le royaume saoudien avait aussi annoncé l'octroi d'une aide de 5 milliards de dollars à l'Egypte pour soutenir son économie.
"Que tous ceux qui s'ingèrent dans les affaires intérieures de l'Egypte sachent qu'ils attisent ainsi le feu de la sédition et soutiennent le terrorisme qu'ils prétendent combattre", a encore dit le roi, sans préciser à qui s'adressent ces reproches. "Nous espérons qu'ils reviendront à la raison avant qu'il ne soit trop tard", a ajouté le roi, dont le pays a récemment repris l'initiative diplomatique sur la scène arabe.
Des milliers de partisans de Mohamed Morsi ont défilé vendredi en Egypte face à des forces de l'ordre désormais autorisées à ouvrir le feu, déclenchant des violences qui ont fait officiellement 12 morts, deux jours après la journée la plus sanglante -578 morts et plus de 3.000 blessés- depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011.
Alors que de nombreux pays occidentaux ont condamné ce bain de sang, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont appelé jeudi soir les différentes parties en Egypte à faire preuve d'un "maximum de retenue".