L’enseignement de la langue kurde à l’école n’est pas non plus d’actualité.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a accusé les rebelles kurdes de ne pas avoir quitté la Turquie comme prévu et a exclu toute amnistie générale, selon des déclarations citées samedi par la presse.
"Les promesses faites (par le Parti des travailleurs du Kurdistan, PKK) sur un retrait de territoire turc n'ont pas été remplies. Seuls 20% (des rebelles) ont quitté la Turquie et ce sont surtout des femmes et des enfants", a-t-il dit.
Dans le cadre de négociations menées depuis la fin 2012 avec le chef du PKK emprisonné à vie, Abdullah ocalan, les rebelles kurdes ont déclaré un cessez-le-feu en mars et commencé en mai à se retirer du territoire turc. Ils réclament depuis, en contrepartie, des gestes du gouvernement en faveur de la minorité kurde de Turquie.
Dans ce contexte M. Erdogan a exclu catégoriquement une "amnistie générale" en faveur des rebelles du PKK qui pourrait aussi comprendre ocalan.
Le gouvernement d’Erdogan travaille sur un projet législatif qui pourrait faire l'objet d'un vote en septembre au Parlement.
"Il n'est absolument pas question d'une amnistie générale", a insisté M. Erdogan, soulignant qu'une autre revendication des Kurdes, l'enseignement de la langue kurde à l'école, n'était pas non plus d'actualité.
"Cette question n'est pas à notre agenda pour l'instant, ni à l'école (publique) ni dans les établissements privés", a dit M. Erdogan.
Celui-ci a cependant souligné que le paquet de réformes comporterait "quelques surprises" dont il n'a pas dévoilé la teneur.
Le PKK a donné jusqu'au 1er septembre à Ankara pour aller de l'avant dans les réformes démocratiques, menaçant sinon de reprendre éventuellement les armes.
Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 40.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984.