"Notre frontière avec la Syrie est longue et poreuse et nous craignons donc que des terroristes puissent la traverser".
L'Irak redoute que la Syrie, avec laquelle il partage une frontière de 600 km, ne devienne un "repaire" pour Al-Qaïda qui déstabilise ce pays et toute la région, a prévenu vendredi son ministre des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari.
M. Zebari est à Washington où il avait rencontré jeudi le secrétaire d'Etat John Kerry avant de s'exprimer au Center for Strategic and International Studies (CSIS), un groupe de réflexion.
Il a assuré que l'Irak avait adopté une position "neutre" sur le conflit syrien, mais qu'il ne voulait pas voir se développer un "repaire terroriste" pour Al-Qaïda à sa frontière occidentale. "Notre frontière avec la Syrie est longue et poreuse et nous craignons donc que des terroristes puissent la traverser".
"Pour l'Amérique, la Syrie est à plus de 5.000 miles (8.000 km). Pour nous, la Syrie est exactement à notre porte", a insisté le chef de la diplomatie irakienne.
Et, a-t-il mis en garde, "si l'Amérique ferme les yeux sur le Moyen-Orient, il y aura une résurgence d'Al-Qaïda et de ses filiales de manière plus menaçante que jamais".