Les enquêteurs n’ont pas pu connaitre pour l’instant la destination de la voiture piégée.
La sureté générale a démantelé dimanche une cellule terroriste
dans la région de Naameh, près de Khaldeh sur la route du Sud Liban. Trois suspects dans la planification de trois attentats à la voiture piégée ont été arrêtés. Parmi eux figurent un cheikh salafiste, son assistant et une troisième personne. Mais le cerveau de la cellule Mohammad A. a pris la fuite.
Le quotidien al-Akhbar a révélé dans son numéro de lundi les
dessous du démantèlement de ladite cellule.
Mohammad A. n’est pas un simple salafiste, mais un extrémiste takifiri. Il a voulu faire le jihad, et a donc choisi de préparer plusieurs voitures piégées comme moyen à ce jihad !
Il a fait part de son désir de se procurer d’explosifs à un informateur de la
sureté générale. C’est ainsi qu’il fut placé sous contrôle et poursuite depuis
un mois et demi. Mais, Mohammad était très prudent, et les éléments de la
sureté générale n’ont pas pu le rattraper en flagrant délit malgré leurs
maintes tentatives.
Cependant, la sureté générale qui surveillait les communications de Mohammad était convaincue qu’un attentat était en cours de préparation. Parallèlement, des renseignements ont fait état que Mohammad dirigeait un réseau extrémiste composé de sept personnes, qui compte faire exploser des voitures et perpétrer des assassinats.
Il y a six jours, Mohammad est monté à bord de sa voiture de type Audi. Après avoir effectué une tournée, il l’a garée dans un garage à Naameh (où la voiture a été retrouvée ensuite). Trois jours après, Mohammad a de nouveau garé sa voiture dans le même lieu. Cette fois, il n’est plus rentré pour la prendre.
Des sources sécuritaires révèlent au quotidien al-Akhbar que la voiture a été découverte par pure coïncidence, poussant ainsi les services de sécurité à l’action.
En effet, la présence de
ladite voiture dans ce garage a suscité les suspicions de l’un des voisins qui
s’est approché d’elle, essayant de l’ouvrir, mais en vain. L’homme a tout de
suite contacté les forces de sécurité.
Une patrouille des forces de la sécurité intérieure est arrivée sur les lieux. La sureté générale est intervenue sur place, révélant que la voiture est soumise à son contrôle depuis un certain temps et qu’elle pourrait contenir des explosifs. Ceux-ci ne sont pas parvenus à ouvrir la voiture. Ils ont eu recours aux chiens policiers mais ils n’ont pas réussi à dévoiler les explosifs. Décidés d’ouvrir la voiture, les forces de sécurité ont eu recours à une petite charge explosive.
Une fois ouverte, les forces sécuritaires ont trouvé cinq caisses de TNT et 50 kg de nitrate utilisé pour augmenter la force de la déflagration. De plus, un appareil de communications sans fils et des clés électriques utilisées pour les explosions à distance ont été découverts.
Par ailleurs, les matières explosives retrouvées ont été estimées à 250 kg, mais elles n’étaient pas prêtes à exploser. Quatre drapeaux du Hezbollah s’y trouvaient aussi. Le tout se passait en présence du procureur du gouvernement auprès le tribunal militaire le juge Dani Zaani.
Pendant ce temps, des perquisitions étaient en cours pour arrêter
les éléments de la cellule terroriste. Mais Mohammad a réussi à prendre la
fuite. Sa maison a été perquisitionnée, sa voiture confisquée.
De même, Fouad G. (Libanais) et Said B. (Palestinien) ont pris la fuite, mais les services sécuritaires ont réussi ensuite à arrêter Fouad G. à Haret Naameh. Auparavant, les éléments de la sureté générale ont arrêté les suspects Khaled S. et Tarek T., faisant partie de la cellule terroriste de Mohammad.
Durant les
interrogatoires, on a retrouvé dans le téléphone portable de l’un des suspects
un message du cheikh Ahmad S. (Palestinien) l’appelant au jihad. Ce cheikh a
été alors arrêté. Il s’est avéré qu’il est salafiste extrémiste, et qu’il donne
des leçons sur la jurisprudence du Jihad dans une mosquée à Haret Naameh. Il était l’instigateur aux actes terroristes.
Les informations disponibles ont révélé qu’une relation étroite lie le cheikh arrêté avec Amjad el-Assir, frère du cheikh salafiste en fuite Ahmd el-Assir. Sachant que l’homme arrêté est l’un de ses partisans et de ses supporters à Naameh.
Durant les enquêtes, il s’est avéré que la plaque d’immatriculation de la voiture précitée était falsifiée, et que sa couleur d’origine était noire avant de devenir
argentée.
Toutefois, les enquêteurs n’ont pas pu connaitre pour l’instant la destination de la voiture piégée.
Tarek Tayyara était le coordinateur des éléments du groupe, puisqu’il se déplace fréquemment entre les camps palestiniens.
Khaled S. était le bras droit du cheikh arrêté, alors que Fouad G. assurait les sommes d’argent nécessaires pour acheter les explosifs. Quant
à Said B. (Palestinien) il avait pour mission d’approvisionner le groupe en
explosifs depuis les camps des réfugiés palestiniens.
Selon al-Akhbar, plusieurs appartements et magasins dans la région de Tarik Jdidé ont été perquisitionnés à la recherche d’un suspect syrien en relation avec la voiture piégée à Naameh.
Sachant que la sureté générale, les renseignements de l’armée et le département des renseignements effectuent des perquisitions, des enquêtes et détectent les communications.
source: al-Akhbar