La rue sinistrée a été ornée par des arbres illuminés et un couple de nouveaux mariés ont insisté pour venir deposer une gerbe de fleurs sur le lieu de la voiture.

 

Aux cris « labbayka ya Nasrallah » ( à tes ordres Nasrallah), « Jamais nous ne serons humiliés » «  à tes ordres Zaynab », un couple de nouveaux mariés a tenu à clore sa tournée en voiture en passant par le quartier sinistré de Rweiss, où un attentat à la voiture piégée a tué jeudi dernier 30 civils.

Le couple qui a aussi distribué des papillons roses sur les bâtiments incendiés et a planté des fleurs sur le lieu de la voiture piégée, une BMW 735 de couleur noire.   Selon les dernières informations, cette dernière contenait 400 kg d’explosifs. De plus il s’avère que l’attaque n’a pas été perpétrée par un kamikaze.

La télévision libanaise NewTV a indiqué que les produits explosifs étaient déposés dans un moule en fer, déposé à son tour dans un autre moule en plastique.

La détonation a été faite à distance, lorsque l’auteur de l’attentat l’a garée et s’en est éloigné à une distance de 5 minutes.

Depuis l’attentat meurtrier, ce quartier est devenu un lieu de pèlerinage des habitants de la banlieue sud. Des arbres illuminés y ont été déposés, en guise de défi à la mort et au terrorisme.

Sur le terrain, l’armée libanaise s’est mobilisée pour retrouver des voitures volées, sachant qu’il est question de 5 voitures ayant été piégées et se trouvant d’ores et déjà dans la banlieue sud.

Entretemps, les forces de sécurité sont à la recherche du suspect palestinien Ahmad Taha, soupçonné d’avoir tiré les roquettes contre la banlieue pendant le mois de Ramadan mais qui se sont finalement abattus à Baabda. Originaire du camp palestinien de Bourj AlBarajneh, a proximité de Haret Hrek, dans la banlieue sud, il était aussi bien connu du camp que du quartier. Son virement vers la mouvance salafiste takfirie était manifeste dans ses comportements. Il s’était lié aux événements de Nahr Elbared, en faisant du trafic d’armements et entretenait des liens tendus avec les responsables du camp parce qu’il voulait enrôler des jeunes palestiniens.

Le Mouvement Hamas a nié qu'il ait un jour intégé ses rangs. Alors que les habitants du camp assurent qu'il ne fait désormais plus partie d'eux.