Depuis 2003, les négociations nucléaires sont menées par le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité, d’abord Rohani puis Ali Larijani (2005-2007) puis Saïd Jalili.
Le président iranien Hassan Rohani n'a pas pris de décision pour désigner la personne qui mènera les négociations nucléaires avec les grandes puissances, a déclaré mardi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
"Peu importe qui du Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN) ou du ministère des Affaires étrangères sera chargé de mener les négociations. Il y a des principes qui ne changeront pas, par exemple la défense des droits de la République islamique et les acquis du programme nucléaire", a déclaré Abbas Araghchi lors de son point de presse hebdomadaire.
"Mais pour l'instant, le président n'a pas pris de décision", a-t-il ajouté.
Araghchi a toutefois ajouté que le CSSN "est chargé de prendre les décisions concernant les grandes questions du pays. Il en est ainsi pour les négociations nucléaires (...). Il se peut que Rohani décide de nommer quelqu'un d'autre pour mener les négociations, ce sont deux choses différentes", a-t-il encore ajouté.
Depuis 2003, les négociations nucléaires sont menées par le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité, d'abord Rohani puis Ali Larijani (2005-2007) puis Saïd Jalili.
Tous les trois représentaient le guide suprême, l'ayatollah Sayed Ali Khamenei, au sein du Conseil.
Rohani et Jalili sont toujours les représentants du numéro un iranien, qui doit nommer un remplaçant à Rohani, devenu président de la République et, à ce titre, président du CSSN. Le Guide pourrait aussi nommer un autre représentant à la place de Jalili.
La presse iranienne a évoqué la possibilité pour le nouveau chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif de mener les négociations nucléaires. Mais le niveau des délégations des puissances 5+1 (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne), qui sont dirigées par des directeurs ou des vice-ministres, pourrait poser problème.
Rohani avait affirmé que "l'un des messages électeurs était qu'il fallait réviser la politique étrangère, ce qui ne signifie pas un changement des principes mais un changement dans la méthode" de mener la diplomatie.
Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, en contact avec Téhéran au nom du groupe 5+1, a appelé Zarif pour une reprise rapide des négociations. Zarif a répondu que Téhéran était prêt à reprendre rapidement les négociations.