Le lancement de l’offensive sur Alep et tout le nord syrien commencerait vers la fin du mois d’aout en cours ou la première moitié du mois prochain.
La formation du gouvernement libanais dépend désormais de la bataille d’Alep, comme le réclame Bandar ben Sultan, chef des renseignements saoudiens ! Eh oui, de nouveau ce fameux Bandar prépare la bataille précitée, qui devrait être précédée d’explosions ambulantes sur la scène libanaise pour semer la confusion politique et sécuritaire et garantir l’éloignement du Hezbollah de la « mère des batailles syriennes ».
Lors de la dernière semaine du mois de ramadan, le Premier ministre libanais Tammam Salam a débattu avec des milieux proches de la distribution des portefeuilles ministériels pour la formation du gouvernement baptisé « le gouvernement de pôles » ou « super ministres » regroupant dix noms. Mais cette tentative a été avortée par Bandar ben Sultan qui y a opposé son veto décisif !
Bandar et la bataille d’Alep
La semaine dernière, des « amis » ayant participé à la cérémonie d’adieux de l’ambassadrice américaine au Liban Maura Conelly, ont rapporté que Tammam Salam est sur le point de former son gouvernement apolitique. Conelly avait fixé deux jours pour que le nouveau gouvernement voie le jour. Mais d’autres sources politiques libanaises ont catégoriquement démenti ces informations.
Ce qui fut le plus attirant c’est que Bandar ben Sultan était complètement déconnecté des efforts de la formation du gouvernement ces dernières semaines. Toutefois, la semaine dernière, et parallèlement à la visite de la délégation du député Walid Joumblatt, le ministre Waël Abou Faour et son fils Taymour Joumblatt à Riyad, un mot d’ordre a été donné par Bandar sur la nécessité de « patienter » avant d’annoncer la formation du gouvernement de Salam.
D’après des sources politiques, cet appel à la patience ne découle pas des craintes du prince saoudien des répercussions du gouvernement du fait accompli sur la stabilité au Liban, mais parce qu’il veut lier cette annonce aux résultats de la bataille d’Alep, à laquelle Riyad se prépare jour et nuit. Baptisée la mère des batailles, celle-ci tranchera l’avenir du conflit en Syrie.
Certaines informations assurent que le lancement de l’offensive sur Alep et tout le nord syrien commencera vers la fin du mois d’aout en cours ou la première moitié du mois prochain. Telle est l’échéance fixée par le front turco-saoudien.
Avec le début de cette offensive, Bandar ferait alors pression pour annoncer le gouvernement du fait accompli, dont l’objectif serait de semer la confusion politique et peut-être sécuritaire au Liban. Ce qui importe le plus à Riyad c’est que cette annonce distrairait le Hezbollah des développements stratégiques à Alep et sa province.
Dans l’attente du déclenchement de la bataille d’Alep, on s’attend à une recrudescence des attentats au Liban, à l’instar de ce qui a eu lieu à Bir el-Abed et Rweiss, qui serait liée aux préparatifs logistiques d’envergure en cours pour préparer le terrain à la bataille du nord de la Syrie. Bref, les comptes de Bandar ben Sultan dépendent de la bataille d’Alep pour annoncer ensuite le gouvernement de Tammam Salam !
source: al-Akhbar