Les circonstances politiques et sécuritaires actuelles imposent la participation de tous les protagonistes à tout nouveau gouvernement.
Une source politique qui suit de près le dossier de la formation du gouvernement évoque de «nouvelles réalités qui se sont imposées après le grave événement sécuritaire consécutif à l’explosion terroriste dans la banlieue sud de Beyrouth».
Cette source estime que «les développements actuels et à venir montrent que l’approche gouvernementale ne peut plus continuer avec la même mentalité, ce qui nécessite l’ouverture d’une brèche, qui commencerait par l’abandon par le 14-Mars de sa revendication d’écarter le Hezbollah du gouvernement et l’acceptation par ce parti de la formule 8+8+8».
Et la même source d’ajouter: «Le dossier gouvernemental nécessite une nouvelle approche après les derniers événements.
Si le gouvernement neutre ou formé d’indépendants trouvait quelqu’un capable de lui ouvrir un passage vers le Parlement avant ces événements, après la série d’attentats et les menaces contre la sécurité nationale, personne n’est prêt à en assumer la responsabilité. Pourquoi? Parce que dans un tel cabinet, le président Tammam Salam supportera à lui tout seul tous les poids. Ceux qui réclamaient un gouvernement neutre, d’indépendants ou de technocrates sont désormais inquiets et craignent de continuer à défendre une telle approche. Car dans de telles circonstances, le Premier ministre ne peut pas à lui tout seul être «politisé» alors que les membres de son gouvernement sont des indépendants.
Les circonstances politiques et sécuritaires actuelles imposent la participation de tous les protagonistes aux responsabilités, surtout après la brèche sécuritaire due à la paralysie des institutions politiques de l’Etat, et, sur le plan externe, à cause de l’exacerbation du conflit dans la région, notamment la crise syrienne, qui a une grande influence sur le Liban».
M. Salam souhaite-t-il toujours former un gouvernement d’indépendants? Un tel cabinet est-il un projet réalisable après les derniers développements sécuritaires?
L’impression des milieux de la présidence de la République est que «Tammam Salam ne peut plus assumer un gouvernement d’indépendants et affronter seul les événements dramatiques».
As Safir + Mediarama