Moscou s’est étonnée surtout de la campagne médiatique qui a été lancée par les différents médias occidentaux et arabes.
Moscou n'exclut pas que les informations sur l'emploi d'armes chimiques en Syrie, diffusées au moment où des experts de l'ONU entament leur mission dans le pays, puissent constituer une provocation préméditée et insiste sur une enquête objective, indique le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch dans son communiqué diffusé mercredi.
"Ce qui retient l'attention, c'est que les médias régionaux engagés ont immédiatement lancé une attaque informationnelle agressive en rejetant la responsabilité sur le gouvernement syrien", lit-on dans le communiqué.
"Tout cela nous amène à penser qu'il s'agit, cette fois encore, d'une provocation planifiée à l'avance", souligne le diplomate.
Loukachevitch n'a pas exclu au cas où il s'avère qu'une attaque ait bien eu lieu que le missile contenant une substance chimique ait été tiré par l’opposition syrienne des régions qu'elle occupe .
« Tout cela ressemble sérieusement à une tentative de créer à tout prix un prétexte pour obliger le conseil de sécurité de l’ONU à prendre le parti de l’opposition. Cela ruinerait les chances de convoquer la conférence de Genève alors qu'une rencontre entre les experts
A l'appui de cette thèse, il cite le fait que cette nouvelle attaque chimique a eu lieu au moment où une mission d'experts de l'ONU vient d'entamer son enquête sur l'utilisation présumée de sarin dans les environs d'Alep le 19 mars dernier.
Selon le diplomate, tout cela fait penser à une tentative visant à "trouver un prétexte pour demander au Conseil de sécurité de l'ONU d'intervenir en faveur des opposants au régime de Damas et de torpiller par là même les chances de convocation de la deuxième conférence de Genève sur la Syrie".
"Moscou estime qu'il est très important de procéder à une enquête objective et compétente de cet événement", a conclu le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Des médias ont rapporté mercredi, citant des défenseurs des droits de l'Homme, que les forces gouvernementales syriennes ont lancé une attaque chimique d'envergure dans une banlieue de Damas, qui aurait fait plus de 600 morts. Les autorités syriennes démentent cette information.
Source: Ria Novosti