Ainsi, les services de sécurité sont placés devant le défi d’accomplir leur devoir et de prouver qu’ils sont à la hauteur de leurs responsabilités.
Des sources proches du Hezbollah assurent que le parti a mis au point, depuis longtemps, une palette d’options et d’objectifs pour se préparer à la période consécutive à sa participation au conflit syrien.
Ces options ne se limitent pas au renforcement des mesures de sécurité que les services de sécurité et de prévention du parti ont commencé à mettre en place, au grand jour, dans la banlieue sud de Beyrouth et au Liban-Sud et, prochainement, dans d’autres régions.
Ces mesures, aussi importantes soient-elles, ne sont que le début de la marche des 1000 miles, pour prendre en main tout le jeu sécuritaire sur la scène libanaise afin d’asséner des coups douloureux aux groupes terroristes qui préparent des attentats semblables à celui de Roueiss.
Selon certaines informations, le Hezbollah a informé les milieux concernés qu’il est disposé à faire tout ce qui lui est demandé pour empêcher l’«irakisation» du Liban, à condition que l’Etat et ses institutions accomplissent leurs devoirs pour éviter que la situation ne se détériore.
Il ne fait pas de doute que les tentatives de certaines figures du 14-Mars d’apporter une sorte de justification à l’attentat de Rouiess, et aux autres attaques qui pourraient survenir, en affirmant qu’il est dû à l’implication du Hezbollah en Syrie, a perdu de sa force et de sa pertinence.
En effet, la «punition» pour cette participation aux combats est démesurée par rapport à l’action même. Ce sont des gens très ordinaires qui ont été pris pour cible dans l’attentat, et l’implication du Hezbollah dans le conflit syrien ne justifie en aucun cas l’explosion ou la couverture apportée aux tueurs.
De plus, l’expérience a prouvé que le pays tout entier ne sera pas à l’abri et ne restera pas stable si la banlieue sud ou d’autres régions deviennent des zones de meurtres et de terrorisme.
Ainsi, les services de sécurité sont placés devant le défi d’accomplir leur devoir et de prouver qu’ils sont à la hauteur de leurs responsabilités.
De même que les organisations et personnalités palestiniennes ont été placées devant leurs responsabilités après que les preuves eurent montrées que les cellules terroristes démantelées ou recherchées sont composées de Palestiniens, dont les noms sont désormais connus.
Quoi qu’il en soit, le Hezbollah est persuadé qu’il ne sera pas entrainé tout seul dans cette spirale de la violence, qui a déjà prouvé son inefficacité.
Toutes les composantes du paysage politique sans exception sont plongées dans la crise, avec à leur tête ceux qui ont bâti leurs calculs sur la possibilité de former un gouvernement de fait accompli ou un cabinet neutre pour imposer un nouveau paysage politique, en harmonie avec les paris et les calculs du 14-Mars.
An Nahar + Mediarama